Le ministre de la jeunesse et des sports, qui recevait les représentants de Fédérations nationales du pays, à l’occasion de la présentation des vœux de nouvel an, est revenu sur les activités réalisées par son département au cours de l’année écoulée.
Durant cette année civile, a dit le ministre Keamou Bogola Haba, son département a dû dépenser près de 227 milliards GNF. L’essentiel de cet argent a été utilisé, a-t-il précisé, dans les compétitions à l’international auxquelles les équipes sportives ont pris part. Pour la CAN 2023 par exemple, c’est 119 milliards qui ont été dépensés par l’Etat.
« On a dû dépenser en 2024, environ 227 milliards GNF. Il y a eu la participation aux Jeux olympiques qui n’a pas coûté grand-chose, environ 33 milliards (si on ajoute les billets et autres, c’est vrai que ça sera autour de 40 et quelques milliards), il y a eu la CAN d’Abidjan qui a coûté 119 milliards et l’ensemble des demandes individuelles, c’est ce qui fait 227 milliards GNF dépensés pour le sport en 2024 », a-t-il indiqué dans une vidéo diffusée par Africasport.Tv
Au niveau national, le ministre des sports reconnaît qu’il n’y a pas eu assez d’investissements.
« À part le karaté pour lequel on a fait une petite intervention à l’occasion d’une compétition organisée ici (…) et on a aussi eu quelques interventions pour les compétitions qui étaient organisées soit à l’intérieur du pays ou à Conakry pour lesquelles on était invité. Pour ces occasions, soit pour présider le coup d’envoi ou la finale, on achetait quelques ballons et des filets. Il ne faut pas voir le filet qui ne coûte que 700.000. La ville de Kérouané qui est une préfecture est obligée de venir louer le filet à Kankan pour de grandes occasions. Ça, c’est une vérité que je ne pouvais pas croire si je n’avais pas été témoin. Donc quand on partait pour présider ces événements, on profitait pour mettre des équipements à leur disposition. Cette dépense n’était pratiquement rien parce que ça ne coûtait pas grand-chose par rapport à ce qui partait à l’extérieur. Ce budget n’est même pas dans ce cadre là (dépense lors des tournois que le département présidait, ndlr). Vous pouvez donc comprendre combien de fois nous n’avons rien investi sur le plan local. Vous (les fédérations, ndlr) qui avez organisé des compétitions, c’est sur fonds propres que vous avez organisé. (…). Les compétitions à l’international, que vous pensez qu’elles ne sont pas obligatoires, renoncez-y pour organiser quelque chose au niveau local », a-t-il dit.
Il faut rappeler qu’au moment où cet argent était dépensé par l’Etat guinéen pour entretenir le football et ses pratiquants, certaines Fédérations comme celle de Handball manquaient de moyens. D’ailleurs, certaines catégories de cette Fédération considérée comme la plus prolifique du pays, ont failli manqué des compétitions, faute de moyens.
MohamedNana BANGOURA