Le directeur général de l’agence nationale d’inclusion économique et sociale ( ANIES) Sayon Dembélé, a participé à une table-ronde, à Kigali, portant sur l’expérience de Djibouti sur « l’autonomisation économique des femmes et le handicap ».
La séance a porté sur un programme du gouvernement djiboutien qui a créé en 2018 une agence nationale pour les personnes handicapées, rattachées à la présidence de la République avec une autonomie administrative et financière.
Selon le patron de cette agence, la rencontre a permis des échanges fructueux qui permettront à l’ANIES d’adapter les questions de l’autonomisation aux réalités guinéennes, pour la promotion de l’emploi.

« L’ANIES, c’est une structure de l’Etat rattachée à la présidence de la République; nous travaillons avec les questions sociales de lutte contre la pauvreté, de promotion d’inclusion. Donc le fait qu’on soit au Rwanda dans le cadre de ce forum est une bonne opportunité. Les leçons que nous avons apprises sont très intéressantes pour nous dans le cadre de la réflexion que nous menons pour améliorer nos politiques. De façon plus générale c’est un espace d’échanges, il y a beaucoup d’expériences dans les pays du Sud et tout à l’heure on a eu l’exemple sur le Kenya qui est très intéressant, le Cameroun, la Jordanie, donc c’est une opportunité pour nous. De façon spécifique sur les questions d’employabilité des femmes et des jeunes je trouve que pour les jeunes c’est une grande opportunité de comprendre que nous avons les mêmes défis sur la question de la jeunesse, le fait que nous avons des populations assez jeunes qui arrivent sur le marché d’emploi. Donc, le défi, c’est comment nous arrivons à observer ce nombre important de jeunes. Donc c’est la question de l’adéquation entre la formation qu’on propose à ces jeunes et le besoin de l’emploi. La deuxième chose c’est aussi les mesures qui semblent être transversales et qui sont un peu communes à tous les pays qui semblent être un peu connues pour améliorer l’employabilité des jeunes. Il y a aussi la question de l’entrepreneuriat, de l’employabilité des jeunes pour les incubateurs; comment on fait pour aider les jeunes à trouver les emplois ? Comment on fait pour avoir des guichets uniques, pour nous accrocher à des structures d’aide pour que la question de l’informel soit pris en charge parce que dans nos sociétés la majorité de nos concitoyens travaillent dans le secteur informel. Le défis pour nous, c’est de les adapter aux réalités guinéennes. La question des femmes est encore plus intéressante, on a un lien étroit entre les questions de pauvreté, d’exclusion et des questions de genres. Les femmes sont malheureusement porteuses de beaucoup de vulnérabilité culturelles, économique entre autres. L’idée c’est de comprendre comment dans d’autres situations on arrive à gérer ces questions et offrir plus de sens et d’équité . Nous avons beaucoup appris des exemples dans beaucoup de pays, j’ai participé il y a deux jours à un café débat avec un exemple de Djibouti », a-t-il lancé.

Selon lui, la question de l’autonomisation des personnes porteuses de handicap ne doit pas être décorée de la nécessité d’une politique de formation adaptée et d’une vision plus holiste des solutions en intégrant les pouvoirs publics.
Saidou Barry