Décédé le vendredi dernier des suites d’une courte maladie, Ibrahima Sory Bah « Marco » a reçu les derniers hommages de ses proches ce lundi 17 février 2025, à la faveur d’une cérémonie organisée au stade Petit Sory de Nongô. Anciens collaborateurs, amis et familles se sont donnés rendez-vous à cet endroit pour rendre un hommage mérité à l’ancien journaliste que Marco fût.
De l’avis de tous ceux qui ont pris la parole au pupitre installé sur la pelouse du stade Petit Sory pour cette occasion, Ibrahima Marco était un travailleur, un amoureux du cuir rond et de la culture. Surtout, tous sont unanimes que Marco savait garder le secret et avait le secret de trouver des mots juste à chaque situation.
Yamoussa Sidibé, Conseiller au CNT a été professeur de Marco à l’université. Il affirme que « Marco a fait partie de la génération qui a révolutionné le journalisme dans notre pays, il avait l’une des meilleures plumes dans ma classe ».
L’ancien ministre de la culture Fodéba Isto Keïra, dans son intervention, a soutenu que le décès de Marco, avec lequel il a collaboré pendant plusieurs années « est une grande tristesse car il était d’une intelligence inouïe et d’une plume acerbe ».
« Je dois saluer l’amitié, la fidélité et surtout la constance de Marco. Je voudrais dire à sa famille merci et surtout courage », a-t-il ajouté.
Ibrahima Sory Bah dit Marco a marqué d’une empreinte indélébile la culture guinéenne à travers sa plume. Au nom des artistes, Abraham Sonty dit Koundouwaka a affirmé que « la mort de Marco devrait amener à comprendre que l’on doit s’aimer et se rendre service, parce que la vie n’est qu’éphémère ».
« La plume de Marco a poussé les artistes à donner le meilleur d’eux-mêmes car, si tu ne faisais pas bien ton travail, il avait une manière de te faire remarquer cela. Il nous a amenés à prendre du sérieux dans notre métier », a-t-il dit.
Ibrahima Sory Bah Marco état un ami d’enfance à l’homme d’affaire KPC. Jusqu’à sa mort le vendredi dernier, il était également conseiller de celui-ci et Secrétaire général de son club Hafia Fc. Le représentant de KPC aux obsèques, en la personne de Morlaye Sacko a soutenu que la famille de l’homme d’affaires « est très émue par la perte de Marco ».
Pour sa part, Lucien Beindou Guilao, président de la Ligue guinéenne de football professionnel (LGFP) a soutenu que Marco « laisse le souvenir de quelqu’un qui aimait aller droit au but ».
« À chacune de ses prises de parole, on comprenait qu’il a dit quelque chose de très important. Il me laisse le goût amer. Il a beaucoup fait mais la Guinée avait encore besoin de lui. Il n’était pas allé au bout de tout ce qu’il pouvait donner à la Guinée. La vie est éphémère mais le souvenir que laisse Marco est indélébile », a-t-il dit.
La Fédération Guinéenne de Football était représentée à cette cérémonie d’obsèques par son Secrétaire général Ibrahima Blasco Barry. Celui-ci, dans son intervention, a affirmé que « c’est le sport tout entier qui perd un élément important ».
C’est Abdoulaye Sankaran, proche du défunt qui a fait lecture de l’oraison funèbre de Marco. Dans cet exercice, celui-ci s’est attelé à rappeler les bons souvenirs qu’il garde du défunt. Il a soutenu que Marco « était avant tout un passionné, un journaliste dont la rigueur et le talent ont éclairé la culture et le sport guinéens ».
Dès ses débuts, armé de sa maîtrise en journalisme et de son amour pour la langue espagnole, il s’est imposé comme un observateur affûté et un conteur infatigable de notre société. « Reporter aguerri, il a prêté sa plume à La Gazette de Guinée, au Nouvel Horizon et à La Nouvelle Tribune, traquant l’information avec une exigence qui forçait le respect. Mais Marco ne se contentait pas de raconter les histoires des autres. Il voulait bâtir, créer, transmettre », a-t-il ajouté.
Aissata Bah, fille de Marco veut garder à l’esprit, tous les bons moments passés aux côtés de son défunt père.
« Nous te garderons dans nos cœurs. Nous n’étions pas prêts pour ce départ si brusque mais nous sommes obligés d’avancer sans vous. Nous savons que tu veilleras sur nous de là où tu te trouves. Tu étais un père aimant », a-t-elle indiqué.
Après la cérémonie d’hommages, le corps du défunt Marco a été conduit à la mosquée centrale de Sangoyah pour la prière funèbre avant de rejoindre sa dernière demeure.
MohamedNana BANGOURA