Les cadres du Parti Union des Forces Républicaines (UFR) sont apparemment excédés par la gestion du premier ministre Amadou Oury Bah, une année après sa prise de fonction. Réunis à la faveur de l’assemblée générale hebdomadaire de leur formation politique, ce samedi 1er mars 2025, ils ont établi un bilan plutôt sombre De Bah Oury, chef du gouvernement de transition depuis une année. Alya Kolon Bangoura qui a officié la séance, a fustigé le fait qu’il n’ait pas été à la hauteur des attentes du peuple.
« Nous avons suivi son parcours depuis sa nomination. Mais globalement, c’est un bilan globalement négatif. Bah Oury que je connais, est un politicien qui a combattu au sein des forces vives de Guinée. Il a été un acteur principal dans cette lutte pour la démocratique », a-t-il rappelé.
D’après lui, sa nomination avait suscité d’énormes espoirs au sein de la classe politique, à l’image de celle de l’ancien premier ministre feu Jean Marie Doré, en 2009, sous le CNDD.
« Jean Marie Doré avait fait appel à toutes les corporations : syndicats, sociétés, civils, partis politiques et avait formé un gouvernement d’union nationale. Nous avons pensé que Bah Oury aussi ferait la même chose. Malheureusement, nous avons été déçus. Aujourd’hui, la réalité est triste sur le terrain », a-t-il déploré, ajoutant que son avènement a, au contraire, accentué la fragilisation du tissu social au sein de la communauté nationale.
Sur le plan économique, il dénonce le chômage endémique, avec une jeunesse désespérée, désabusée et contrainte d’épouser le chemin de l’aventure.
« Il y en a qui meurent dans le désert, d’autres en pleine mer. Parce que la jeunesse n’a plus d’espoir de vivre chez elle », a-t-il dénoncé.
Il a aussi condamné l’indifférence du PM suite à la fermeture des radios et télévisions privées par le CNRD conduisant des pères de famille au chômage forcé depuis une année.
Alya Kolon a également abordé « le refus du pouvoir de Conakry de s’investir en faveur d’un retour à l’ordre constitutionnel à travers l’organisation d’élections libres et transparentes ». Pour lui, « Bah Oury qui a toujours vanté son attachement aux valeurs démocratiques devrait s’impliquer dans ce sens en prônant le dialogue inclusif, mais hélas ».
« Nous n’avons pas pensé qu’avec quelqu’un qui a toujours crié haut et fort qu’il faut la démocratie, qu’on en serait là. Donc c’est un échec. Nous sommes déçus », a-t-il regretté.
Alhassane Fofana