Au sortir de l’audience cet après-midi après les premiers débats dans le procès en appel d’Aliou Bah, les avocats de la défense ont réagi par rapport à la prestation du ministère public.
Me Pépé Antoine Lamah et ses amis pensent que Fallou Doumbouya et son équipe n’ont pas grand-chose contre leur client.
« C’est avec une énorme satisfaction que nous sortons de cette salle. Vous avez dû le constater, le ministère public a été dans l’incapacité absolue de sortir les motifs de ses appels. Il a plutôt pris du temps à répondre aux pertinents et rigoureux motifs de l’appel de M. Mamadou Aliou Bah. Vous avez dû aussi constater que le ministère public, à travers ses questions, n’a pas été pertinent, puisqu’il a été dans l’incapacité absolue également de rapporter non seulement la preuve que les propos imputés à M. Mamadou Aliou Bah sont diffamatoires ou outrageant. Mais bien avant, vous avez dû aussi constater que la Cour a fini par relever que le chef de l’Etat n’est pas constitué dans cette affaire et ne s’est jamais constitué partie civile », a indiqué l’avocat.
Par ailleurs, sur le fond du dossier, les avocats de la défense estiment avoir apporté la démonstration, avec des arguments juridiques valables, que les propos imputés au président du MoDeL ne peuvent être constitutifs d’une quelconque infraction.
« C’est un leader politique qui a tenu un discours politique au siège d’un parti politique dans le cadre d’un débat public. Alors, si on doit retirer à M. Mamadou Aliou Bah, président du MoDeL, sa liberté d’expression, son droit de se prononcer sur l’actualité politique, sur l’actualité sociale, je pense qu’il vaut mieux supprimer ou interdire l’exercice des activités politiques dans ce pays », a ajouté l’avocat.
Sékou Diatéya