L’État a décidé de prendre en charge les frais d’indemnisation des victimes du massacre du 28 septembre 2009. Le décret est publié. Mais lui seul ne suffit pas, aux yeux du président de la coalition guinéenne pour la Cour pénale internationale.
« Comme le décret implique le Premier ministre, le ministre des Finances, le ministre des Budgets, le ministre de la Justice, je crois qu’il y aura des arrêtés d’application parce que le décret à lui seul ne suffit pas », a fait remarquer Me Hamidou Barry.
L’avocat souhaite que le processus soit exempt de tout reproche. Pour y arriver, il exhorte les autorités de la transition à confier le travail au comité de pilotage du procès des événements du 28 septembre qui a toutes les données des victimes qui ont été auditionnées devant le juge d’institution, selon lui, et à se servir de la décision de justice qui a été rendue le 31 juillet 2024.
« Tous ces documents serviront de base pour indemniser les victimes. Pour éviter que l’argent ne parte dans les proches des victimes imaginaires. Je pense que le ministère de la Justice ainsi que tous les départements concernés vont prendre des dispositions à ce niveau pour que les victimes elles-mêmes reçoivent directement cette indemnisation. Parce qu’à force de remettre ces montants importants aux associations, vous savez, l’argent, ce n’est pas facile à gérer. Moi, je crois que les victimes sont identifiées clairement par le comité de pilotage du procès qui est bien géré par M. Bademba Barry, M. Millimouno et autres, il y a même un comptable pour le procès du 28 septembre. Je crois que ça ne posera pas de problème. Surtout que dans cette affaire, il y a eu la volonté politique. Et cette volonté politique se manifeste par la prise de ce décret que nous saluons », a ajouté le président de la coalition guinéenne pour la Cour pénale internationale.
Sékou Diatéya