Le manque d’infrastructures et d’agents de santé dans les centres hospitaliers de l’intérieur du pays, fait très souvent des victimes. Une jeune mère vient de perdre ses jumelles par manque de médicaments dans un centre de santé situé dans la préfecture de Pita.
Habibatou Diallo, 22 ans, vit depuis quelques mois à Saari dans la sous-préfecture de Sangareya, c’est dans Pita. Elle porte des jumeaux. Vendredi dernier, elle a senti les premières douleurs de l’accouchement. Quand celles-ci se sont intensifiées, elle décide de se rendre dans l’unique centre de centre de santé du village. Malheur pour elle, tout manque dans ce centre de santé. Un agent de santé pour plus de 800 habitants.
Après tant de lutte et de souffrance, elle accouche du premier bébé mais le deuxième, lui, tarde à venir et les moyens manquent.
Le nouveau né rendra l’âme au cours du long périple à la recherche d’un centre hospitalier. On ne lui annoncera pas la mort de son bébé jusqu’à l’hôpital de Coyah. Là-bas, les médecins se battent pour sauver le deuxième bébé et la maman. Malheureusement, l’enfant ne vivra pas. Le directeur de l’hôpital de Coyah explique que lui et son équipe ont reçu la jeune dame dans les conditions difficiles. Il indique que la maman a survécu à cet accouchement compliqué mais que le deuxième bébé n’a pas pu être sauvé par son service.
Les médecins réussiront à sauver Habibatou Diallo mais son deuxième bébé mourra quelques jours plus tard comme le premier.
A Coyah, la césarienne est gratuite, souligne ce médecin. Mais il note qu’il y a une forte concentration des agents de santé et des sages de femmes à Conakry, alors qu’à l’intérieur du pays, c’est le contraire. Ce sujet relance le débat sur l’insuffisance d’infrastructure et d’agents de santé dans les villes de l’intérieur du pays.
Bah Sékou