Depuis quelques mois, c’est une chasse farouche qui est organisée par les autorités angolaises contre les étrangers « sans-papiers », en majorité des ressortissants ouest-africains.
Les personnes traquées sont conduites dans les nombreuses prisons de la capitale Luanda.
De peur de se faire harponner par les services de recherche angolais, plusieurs étrangers dont des guinéens trouvent l’option de se calfeutrer dans leurs foyers durant des jours.
Pour protester contre cette dure réalité à laquelle ils sont confrontés, dans un pays que la Guinée a pourtant aidé à accéder à l’indépendance, les ressortissants guinéens en Angola, décident d’une journée sans commerce le 1er novembre prochain sur toute l’entendue du territoire angolais.
C’est ce qu’a annoncé à mosaiqueguinee, ce vendredi 26 octobre 2018, un guinéen joint par notre rédaction et qui a requis l’anonymat. Il vit à Luanda depuis 17 ans.
Par ailleurs, notre compatriote qui dit être enfermé dans sa maison avec sa famille depuis cinq jours maintenant, a profité pour lancer un appel aux autorités guinéennes.
« Ce qui se passe présentement en Angola, dépasse l’ordinaire. Nous invitons le gouvernement guinéen à demander à son homologue angolais, de nous accorder ne, ce serait-ce, qu’un délai d’un mois, pour nous permettre soit de régulariser nos problèmes de papiers, soit de nous retirer du pays. Nous souffrons énormément. Même si un guinéen meurt, on ne peut pas assister aux funérailles, de peur d’être arrêté. Nous sollicitons vraiment de l’aide », a lancé cet originaire de la Haute Guinée.
Selon notre interlocuteur, les ouest-africains qui possèdent les papiers que réclament les autorités angolaises, sont moins de -5%.
Ces papiers sont entre autre : une carte de résidence, un visa permanent ou un visa de travail, a-t-il précisé.
SOS donc pour les guinéens vivant en Angola !
Mamadou Sagnane