L’accalmie qui a caractérisé l’empêchement par les forces de l’ordre, du sit-in de enseignants grévistes, ce lundi 19 novembre, à Kindia, n’aura été de courte durée.
Car, pour les avoir empêchés de tenir leur sit-in, devant la DPE, les enseignants ont pris la décision de perturber les cours dans les écoles de la cité des agrumes, qu’ils ont d’ailleurs bruyamment envahies ce lundi.
Parmi les écoles ciblées, le collège public de Sarakoleah, où les enseignants ont contraint les élèves à sortir des classes, pour se joindre à leur manifestation.
Ces élèves se dirigeront aussitôt vers les écoles privées, pour contraindre à leur tour, leurs camarades, à vider les salles de classes. A coup de projectiles et autres gourdins, selon le constat du correspondant régional de mosaiqueguinee.com. S’ensuivra une panique générale.
Le proviseur de Cheick Anta Diop, Kemo Mali Fofana, a déploré ces agissements : « Nous avons vu les élèves venir, armés de pierres et de gourdins. Ce sont les élèves des écoles publiques qui ne font pas cours qui agissent de la sorte, parce qu’ils ont été empêchés d’étudier. C’est normal qu’ils exigent le retour des enseignants dans les écoles, mais ce n’est pas de cette manière. Le pire aurait pu se produire. Les élèves sont sortis pour dire à leurs amis qu’ils ne veulent pas d’accrochages. Qu’ils nous laissent étudier, nous sommes dans les écoles privés et nous partageons votre peine, mais, malheureusement, nous ne sommes pas contraints d’observer le mot d’ordre de grève », a-t-il dénoncé.
En attendant qu’une issue favorable soit trouvée à cette grève, les cours continuent d’être perturbés à Kindia.
Siba Toupouvogui correspondant régional mosaiqueguinee.com