Encore, et encore, des forces de l’ordre qui se livrent à des exactions.
Des citoyens de Yorokoguiya et de Terssai, qui exigent la fermeture de carrières de granites, ont été violentés par des gendarmes et policiers, ce mercredi 23 janvier 2019.
Des gendarmes et policiers déployés dans cette zone où des populations mécontentes, exigent la fermeture des carrières de granites, ont surpris des citoyens dans leurs foyers.
Des agents des forces de l’ordre ont tiré du gaz lacrymogène et bastonnés d’autres.
Mamoudou sylla, père de famille, le visage ensanglanté, a été battu par 4 policiers qui lui ont fendu les lèvres : « Ils m’ont trouvé devant mon domicile , ils m’ont frappé avec un bouclier et matraque, vous voyez ils ont fendu ma bouche, j’ai trop mal à la tête », explique la victime.
Un autre jeune qui se rendait à son chantier, a été pris à partie par ces gendarmes et policiers. C’est un sentiment de déception qui l’anime.
Bastonnés et embarqués, manu militari, les habitants de yorokoguiya, assimilent cette réaction disproportionnée des gendarmes à un acte de rébellion.
« Les forces de l’ordre ont défoncé ma porte et emporté deux ordinateurs et une forte somme d’argent que j’avais chez moi ici, je suis déçu des hommes habillés », a dénoncé Mohamed Camara leader de jeunesse.
Depuis lundi, les habitants des quartiers de yorokoguiya terssai et gbereyire, bloquent les entrées des carrières de granites.
Ils disent ne tirer aucun profit de l’exploitation de ces sites et exigent leur fermeture.
Cette descente musclée durcit la position des protestataires, qui appellent désormais au départ de leur chef de quartier et le préfet de Dubréka, accusé de donner l’ordre de violenter les citoyens, impactés par l’exploitation de granite.
Oury Barry