C’est l’analyse faite par l’ancien bâtonnier, Maitre Mohamed Traoré, sur le débat relatif à la prorogation du mandat des députés.
Si à la mouvance, la question ne se pose pas, dans l’opposition, il faut attendre le 16 février pour indiquer si ses députés siégeront ou pas au parlement.
Appliquer la politique de la chaise vide à l’hémicycle, l’option semble être partagée par des acteurs de la société civile guinéenne.
Sur sa page Facebook, ce lundi, l’ancien bâtonnier s’interroge tout d’abord : « Et si Docteur Ousmane Kaba avait raison : s’abstenir de siéger à l’Assemblée nationale pour créer un vide institutionnel ?
Ce serait, d’après lui, un moyen efficace de contraindre l’État à créer les conditions de l’organisation des élections, conformément aux échéances constitutionnelles ». L’avocat a invité, ensuite les députés de l’Opposition à y réfléchir.
Dans tous les cas, ajoute Me Mohamed Traoré, « avec ou sans les partis de l’opposition, l’Assemblée nationale peut fonctionner puisque le groupe parlementaire de la majorité dispose du nombre de députés requis pour légiférer sur toutes les questions, à l’exception de celles qui exigent la majorité des 2/3 des députés à l’Assemblée nationale pour voter les lois organiques », a-t-il poursuivi.
Toutefois, fait remarquer Me Traoré, « en ne siégeant pas, les députés de l’opposition enverront un signal clair à tout le monde en démontrant sans aucune ambiguïté qu’ils ne sont pas favorables au glissement des calendriers électoraux », fin de citation.
Bangoura N