Inscrit au rôle du tribunal de première instance de Dixinn ce lundi, le procès dit ministère public contre Boubacar Diallo alias Grenade de l’UFDG, se poursuivra ce mardi.
Ce lundi, il faut souligner que ce procès qui était placé sous haute surveillance, a été émaillé d’agressions verbales de part et d’autres dans la même salle d’audience du TPI de Dixinn.
D’un côté, le procureur près le tribunal criminel de Dixinn, à l’absence de la partie civile, qui a tenté de justifier les faits reprochés au prévenu, afin de prouver sa culpabilité.
Pour Sidy Souleymane N’Diaye, ce dossier est grave. « Non, il est le plus simple », a rétorqué la défense dirigée par Me Salifou Béavogui, non sans interruption.
Ce conseil de Grenade, dénonce ce qu’il appelle une détention illégale dans les conditions les plus atroces et lamentables de son client.
Me Béa demande qu’il plaise au tribunal que des instructions soient données pour que « son client ne soit pas isolé et reçoive la visite de ses parents comme les autres détenus », plaide-t-il.
« Ce procès est un procès de la honte celui du non droit. Il a dit à la barre qu’il a été torturé pour qu’il puisse dénoncer l’honorable Ousmane Gaoual Diallo et Hadja Halimatou Dalein Diallo dans cette affaire, c’était l’objectif recherché par le parquet selon lui… On a parlé de tentative de meurtre mais les gendarmes qui disent avoir été victimes de cette tentative, n’ont jamais été entendus par les magistrats, jamais été confrontés à notre client, de l’enquête préliminaire jusqu’à l’instruction », a regretté Me Salifou Béavogui avant que les débats ne soient renvoyés pour ce mardi 12 février.
Enfin, il faut signaler que le prévenu, Boubacar Diallo alias Grenade, lors de ses réponses aux questions du procureur et du président du tribunal, fondait parfois en larme.
Grenade confie qu’il souffre aujourd’hui d’asthme, une maladie contractée, selon ses dires, à la prison civile de Kindia.
MohamedNana BANGOURA & Hadjiratou Bah