Depuis le lancement de l’opération de déguerpissement à Kaporo-rails, plusieurs milliers de familles se retrouvent à la belle étoile.
Ce lundi 25 février 2018, dans une déclaration rendue publique, les jeunes de ce quartier, ont dénoncé la manière par laquelle, cette opération est conduite, alors que, le président de la république avait promis autre chose.
« Le mercredi 20 février, l’opération de déguerpissement, a commencé par les kiosques et baraques et en une heure, le marché Habbiba, a été démoli. La haine n’épargne même pas les arbres et les installations électriques. Depuis lors, nos pères et mères vivent dans l’angoisse la plus totale. Malgré cette situation déplorable, les sages ont appelé les jeunes et les femmes à ne pas recourir à la violence. Pendant ce temps, le contingent de la gendarmerie a continué à assiéger le quartier comme si nous étions en temps de guerre », regrettent ces jeunes
Pour eux, cette situation donne lieu à une nouvelle tragédie à laquelle, eux, habitants de Kaporo-rails, sont exposés, alors que, à les en croire, des espaces vides existent, pour servir de lieux pour abriter les structures de l’administration, comme le brandit le pouvoir de Conakry.
« Aujourd’hui, c’est un nouveau drame qui se joue à Kaporo-rails, 21 ans après la tragédie provoquée par le régime Conté. Plusieurs milliers de familles sont affectés. A ce jour, le recensement est en cours pour vous fournir toutes les statistiques. Il y a suffisamment d’espaces vides à Kaporo-rails, qui auraient pu servir de lieux d’implantation de l’administration publique, mais hélas, on veut tout raser. Au nom de quoi ? », s’indignent-ils avant d’interpeller le président de la république, à intervenir, car, l’éducation de certains enfants, est menacée par cette opération de déguerpissement.
Il faut noter qu’au moment où les jeunes de Kaporo-rails, tenaient cette déclaration, la démolition, cette fois des maisons, avait commencé par endroit.
Plusieurs citoyens, de passage, nous ont affirmé qu’ils ont été pourchassés par les forces de l’ordre qui les auraient aspergés de gaz lacrymogène.
MohamedNana Bangoura