Au sortir de la première journée d’échanges, ce mercredi, à l’occasion du salon des entrepreneurs de Guinée (SADEN), certains panelistes ont livré leurs sentiments.
Ils ont aussi fait des observations et prodigué des conseils aux jeunes entrepreneurs guinéens.
Florilège :
Mouctar Diallo, ministre en charge de la jeunesse
« C’est d’abord mettre les jeunes devant leurs responsabilités d’engagement, pour qu’ils acceptent eux-mêmes d’être du côté de la solution, avoir de la vision, de l’ambition et de se mettre dans cette dynamique transformatrice. Non pas seulement s’adapter au changement, mais créer le changement. Les jeunes doivent faire en sorte que les problèmes soient transformés en opportunités et en solutions pour leurs insertions ».
Gabriel Cutis, ministre des investissements et partenariats publics et privés
« L’objectif du salon, c’est de mettre l’emphase sur l’entreprenariat en République de Guinée. C’est également d’être un salon de partage et de réseautage. Parce que, nous avons, non seulement l’écosystème entrepreneurial du pays, mais aussi d’autres des pays surtout limitrophes. Ça permet de se rencontrer et de lier des partenariats. Ça va nous permettre d’avoir une véritable visibilité sur les entrepreneurs ici aussi. Ce que le panel a dit, c’est qu’il faut donner des moyens à notre écosystème. Il faut former les gens, il faut s’assurer des disponibilités notamment en ressource humaines et en financements. Mais aussi ce qui est important, c’est que les entrepreneurs doivent connaitre et savoir ce que c’est que l’entreprenariat et l’utiliser aussi, parce que qu’on est à l’aube de la 4ème révolution industrielle. Le numérique apporte et ouvre de grandes perspectives. Donc avec cela, l’écosystème actuel peut être véritablement transformé par le numérique ».
Pape Diop, Administrateur Directeur Général, BEM Dakar, Sénégal
« Lorsqu’on veut entreprendre, je pense qu’il faut avoir une culture économique et financière. On n’a pas besoin d’aller à l’école pour avoir une culture économique et financière, parce que tous ceux qui ont une perspective, une ambition, sont en capacité d’entreprendre ».
Issam Chleuh Suguba Mali
« En République de Guinée l’écosystème entrepreneurial doit être inscrit dans une vision plus globale que le pays a pour son développement et pour la sous-région. Pour nous, selon l’analyse qu’on a faite, les industries comme la logistique et le transport doivent être au cœur du développement et aussi, c’est des industries que des jeunes guinéens doivent s’approprier. Actuellement, il y a des dernières technologies disponibles et les jeunes guinéens peuvent développer les dernières Startups qui concernent la logistique et le transport »
Tibou Kamara, ministre de l’industrie et des petites et moyennes entreprises
« L’enthousiasme que l’initiative a soulevé, indique clairement l’intérêt pour le thème qui a été choisi et l’opportunité de la pertinence de cette rencontre. En tant que ministre en charge des PME, il était de mon devoir d’être présent et d’y apporter ma contribution. J’ai senti une volonté d’entreprendre et une soif de réussir. Et c’est heureux pour notre jeunesse qu’elle montre autant d’ambition ou qu’elle se montre capable d’initiatives aussi heureuses, qui viennent completer la vision du gouvernement et la volonté politique d’exprimer au sommet de l’Etat. Je n’avais pas de doute que les jeunes guinéens ont du talent, je n’avais pas de doute non plus qu’ils étaient capables de créativité et d’innovation, comme l’organisation de ce salon, ils viennent de nous le démontrer une nouvelle fois. En tant qu’Etat, nous ne pouvons que nous réjouir de ce genre d’initiative, accompagner ce genre d’effort et aussi être aux côtés de notre jeunesse et de nos femmes pour les aider dans leur volonté d’entreprendre et surtout de leurs ambitions de réussir. Le conseil que j’ai pour les jeunes, c’est de continuer à faire preuve d’inventivité, d’innovation, d’imagination. C’est de prendre résolument en main leur destin. Et de savoir que la volonté est le début et le commencement de la réussite ».
Le salon est organisé par l’agence guinéenne pour la promotion de l’emploi (AGUIPE), en collaboration avec ses partenaires dont le Centre de Commerce International (ICC), sur co-financement de l’Union Européenne.
Mamadou Sagnane