Depuis plus de quarante ans, le domaine du lot 71 du plan cadastral de Kankan dénommée « BAR MILO », est occupé et mis en valeur par la famille de feu Mamadi DOUMBOUYA dit « Maggie » ou encore « Ombré ».
Avant sa mort le 02 mai 2009, monsieur DOUMBOUYA n’avait pas caché à ses enfants que ledit domaine est une propriété de feu André SASSONE.
En cas de réapparition d’héritiers de André SASSONE, il avait conseillé à sa progéniture de restituer le domaine tout en demandant à la famille SASSONE, de bien vouloir rembourser les frais représentant ses investissements réalisés sur le domaine.
Si l’endroit qui abrite aujourd’hui plusieurs magasins au carrefour Milo, avait été classé à un moment donné comme un domaine de l’Etat, il a finalement été restitué aux héritiers de feu André SASONNE par la commission nationale de restitution des biens saisis, le 26 mars 1991.
Cette commission, a d’ailleurs, dans sa lettre d’information N°057, ordonné la restitution sous réserve du remboursement préalable à Monsieur Mamadi DOUMBOUYA dit Maggie, de la somme de 8.693.495 GNF, représentant les investissements réalisés par ce dernier, à cette époque.
Mais depuis, aucune personne ne s’était présentée comme héritière de Monsieur SASSONE. Alors, qu’est-ce qui se passe maintenant ?
Selon la famille de feu « Ombré », après avoir reçu une « sommation de libérer les lieux valant mise en demeure » d’un certain Oumar Diallo, huissier de justice, c’est le préfet de Kankan qui se mêle étrangement à la danse.
Dans un courrier d’Aziz Diop en date du 15 mars 2019, il est mentionné que le MILO BAR « a été belle et bien recensé en 2009 par la commission nationale de recensement du patrimoine immobilier de l’Etat comme propriété de l’Etat guinéen ».
Il intime ainsi aux occupants, de payer désormais tous les loyers à la direction préfectorale du patrimoine bâti-public.
La famille DOUMBOUYA qui soutient n’avoir vu aucune note parlant d’un recensement à cette date, dit voir derrière cette attitude du préfet, une « intention déguisée ». Intention pour qui ? Mystère !
« S’il est vrai que le domaine a été recensé depuis 2009 comme propriété de l’Etat guinéen, et que jusqu’à date, soit 10 ans, la commission nationale de recensement n’a pas fini d’examiner le dossier y afférant, il n’appartient pas à monsieur le préfet qui n’est pas saisi de ce dossier, ni membre de cette commission de s’adresser à ses occupants en leur demandant de payer les loyers à la direction préfectorale du patrimoine bâti public », lit-on dans la lettre réponse de Me Aboubacar Ouattara, avocat de la famille DOUMBOUYA au préfet.
Depuis 2009, en attendant une réparation d’un héritier de SASSONE, c’est la femme de Mamadi DOUMBOUYA Mithen KOUROUMA, qui assure la gestion des lieux.
La famille qui demande à l’Etat de se retirer des affaires privées concernant des citoyens, dénonce alors un abus de pouvoir, exercé sur elle par l’autorité de Kankan.
Dans un prochain article, nous vous livrerons les versions des faits du préfet Aziz Diop et du patrimoine bâti-public.
Affaire à suivre !
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