A l’appel du syndicat des professionnels de la presse privée de Guinée, les hommes de médias guinéens, ont battu le pavé, ce mardi 02 avril, à Kaloum.
Munis de banderoles dénonçant la détention du journaliste Lansana Camara, à la maison centrale de Conakry, ils ont d’abord afflué au rond-point du port autonome de Conakry, en passant par le ministère des affaires étrangères, avant de rallier celui de la justice, où une déclaration a été lue au nom des journalistes.
« Notre justice est malheureusement apte à rendre justice pour les autres notamment les hauts cadres, les hommes d’affaires, les ministres de la république, en condamnant les journalistes, mais jamais le contraire » a déploré, la porte-parole du syndicat des professionnels de la presse privée de Guinée.
Tout le long du trajet de cette marche, les journalistes ont scandé ‘’ Libérez Lansana Camara’’, ‘’ justice zéro’’, ‘’à bas les prédateurs de la liberté de la presse’’, ‘’ ministres corrompus zéro’’, ou encore ‘’ plus jamais de journalistes en prison en Guinée’’.
Présent à cette marche, Aboubacar Diallo, grande figure de la presse guinéenne, a dénoncé un acharnement aveugle de la part des autorités guinéennes contre les journalistes.
« C’est un premier signal qu’on envoie aux autorités, pour dire que nous ne pouvons pas accepter que ce qui est un acquis de longue date, soit remis en cause aujourd’hui. C’est un test que les autorités sont en train d’essayer, en emprisonnant les journalistes(…). C’est un acharnement assez aveugle de la part du gouvernement », a fustigé le fondateur et administrateur général du site d’informations www.mosaiqueguinee.com.
Il faut ajouter que des activistes de la société civile et le leader politique Thierno Mamadou Bah, président du parti NGC, journaliste à la base, ont pris part à cette marche des journalistes.
D’autres mouvements de protestation sont annoncés dans les prochains jours, pour dénoncer l’emprisonnement du journaliste Lansana Camara.
Saidou Barry