Jamais depuis sa nomination, le ministre de la justice, n’a vécu une si longue journée d’ennuis, faite de désaveux qu’il a subis de la part de fondés du pouvoir en place.
Le travail de réformes de l’appareil judiciaire dont il se vante autant, a été mis à découvert.
Pour le dire tout net, la sortie du président de la république au conseil des ministres et celle du président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle à l’assemblée nationale, ont relevé des manquements graves dans le fonctionnement de la justice guinéenne.
Elles ont aussi démontré que les juges sont, soit corrompus ou ignorent les procédures en vigueur.
Dans la matinée du jeudi 04 avril, c’est Amadou Damaro Camara, qui allumé la justice dans un spectacle médiatique absolument honteux pour les hommes en robes noires du pays.
C’était dans l’émission les ‘’Grandes Gueules’’ de radio Espace, où le député a mis en cause le sérieux des juges en citant le cas d’un paysan victime d’arnaque, à l’entendre parler et celui du sotikèmo de Banankoro dont l’arrestation d’après lui, a violé toutes les procédures en la matière.
Un peu plus tard dans la journée, c’est le président de la république en conseil des ministres, qui dénonce les mêmes tares chez des juges qui tombent à bras raccourcis sur des journalistes dans l’exercice de leurs fonctions.
Le Chef de l’Etat, a réitéré la volonté du Gouvernement à l’intention de son ministre de la justice, de faire appliquer les dispositions légales en vigueur dans le strict respect des droits et des libertés consacrées par la Constitution.
Il a rappelé que la Loi sur la Presse ne prévoit pas, pour la répression des délits de diffamation, de peines privatives de liberté en dehors des délais éventuels de garde à vue par ailleurs strictement limités par la Loi.
C’est un discours qui vise à recadrer la hargne du narcissique ministre de la justice aux actions méprisantes contre les journalistes, lui aussi qui a fait fi de cette disposition, rappelée par le président, pour jeter en prison le confrère Saliou.
Après des années passées à la tête de l’appareil judiciaire pour des réformes qui ne rassurent pas assez la population et le patron du pays, Cheick Sacko doit tirer toutes les conséquences.
La démission serait la meilleure option.
Mohamed