SOS Handicap et l’Association aide aux personnes handicapées, deux associations de défense des personnes handicapées, basées à N’Zérékoré accusent ouvertement Mme Mariama Sylla, ministre de l’Action sociale pour sa communication faite lors du Conseil des ministres du 4 avril dernier, lors de laquelle elle aurait présenté, selon ces associations, des chiffres erronés relatifs à l’enrôlement des personnes handicapées dans la Fonction publique.
« Nous portons à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que la liste présentée par madame la ministre de l’Action sociale lors du Conseil des ministres du jeudi 4 avril 2019 ne reflète pas la réalité, dans la sélection des personnes porteuses de handicap et diplômées sans emploi, parmi les effectifs de la Fonction publique », peut-on lire dans un communiqué publié par ces deux associations, dont nous détenons copie.
« Malheureusement au lieu de sélectionner des personnes handicapées sans emploi de façon transparente, ils ont sélectionné leurs parents à la place des personnes porteuses de handicap avec la complicité de certains cadres du ministère de la Fonction publique », pestent ces associations.
Dans la chaîne de complicité, elles citent également deux personnalités bien connues du monde des handicapés, à savoir M. FRANÇOIS DOPAVOGUI de la Feguipah (Fédération Guinéenne pour la promotion des Associations de /ou des personnes Handicapées) et M. ABOUBACAR DIOP de Ropacidph (Le Réseau guinéen des organisations des personnes handicapées pour la promotion de la convention internationale sur les droits des personnes handicapées), qui auraient joué un rôle et non des moindres dans cette supercherie.
Appuyant leur grief d’arguments selon lesquels, il était convenu que la Feguipah fournisse ‘’une liste de 22 personnes porteuses de handicap et la Ropacidph 21. Ce qui faisait en tout 43 personnes porteuses de handicap.’’
Malheureusement ce chiffre a été gonflé, passant de ‘’43 à 197 personnes porteuses de handicap, et cela à leurs yeux, ressemblerait bien à une arnaque’’, souligne le dit communiqué.
« Pour cela, nous demandons au gouvernement avec l’implication personnelle du président de la République d’engager un cabinet privé ou une structure indépendante, afin de procéder à la sélection des personnes porteuses de handicap, sans emploi, tout en étendant la sélection aux autres structures du pays, comme le président Ouattara l’a fait en Côte d’Ivoire », telle est la doléance qu’il formule à l’attention du chef de l’État, en guise de conclusion.
Craignant à l’allure où vont les choses, les personnes porteuses de handicap ne puissent pas bénéficier de ce qu’elles considèrent comme étant ‘’une générosité du président la République.’’
Youssouf Diallo