Dix minutes chrono, c’est le temps que le Président a mis pour mettre à nu les tares de la diplomatie guinéenne à l’occasion d’une conférence diplomatique, qui s’est ouverte, ce lundi à Conakry.
Le Chef de l’Etat guinéen, a évoqué le manque de moyens financiers auxquels les représentations guinéennes à l’étranger font face.
« Parfois le ministère des affaires étrangères ne met pas très bien les ambassadeurs, parfois je vais dans les endroits où l’ambassadeur a une voiture qui dure depuis 10 ans. C’est une honte face aux autres collègues quand tu vois les autres (Rire). Donc voilà, il faut que les ambassadeurs aient le courage aussi de poser les problèmes qui les concernent, les difficultés qu’ils ont pour qu’on puisse voir comment progressivement on peut résoudre ces difficultés. Vous devez avoir un langage franc, ce n’est pas le ministre qui signe les décrets, c’est moi signe les décrets, vous ne devez pas avoir peur donc de parler librement, le ministre ne va pas vous enlever, parce que vous avez parlé librement…Donc je ne vais pas faire un discours long, vous avez tous parler de l’histoire de la Guinée, de la première république, le rôle qu’on a joué et comment on a disparu. Je vous assure à un moment donné quand vous dites on vous demande si c’est Guinée Equatoriale ou Guinée-Bissau, personne ne pense à la Guinée Conakry, ça c’est la réalité aussi ; donc nous voulons mettre fin à cela », a invité le Président guinéen.
Enfin, Alpha Condé a demandé aux organisateurs que le débat ne doit se faire à huis-clos.
« On doit être transparent, on ne doit pas avoir peur d’exposer nos problèmes face à nos amis ambassadeurs, donc je souhaite qu’ils participent aussi aux travaux pendant ces trois jours s’ils le veulent bien », a conclu le locataire de Sèkhoutoureyah.
Mohamed Bangoura