La centrale thermique de l’usine du Projet-Coton vient d’être réapprovisionnée en carburant.
Les opérations d’égrenage de coton-graine, ont repris de plus belle et le siège social de l’entreprise se décongestionne progressivement.
Après plusieurs jours d’attentisme, les camions de coton se relaient enfin devant l’aspirateur de l’usine où ils sont déchargés.
Les opérations de paiement des frais de transport, ont également démarré ce jeudi, au soir. Telle est, en gros l’astuce trouvée par les dirigeants de l’entreprise pour désamorcer la crise qui avait fini par pénaliser des dizaines de camionneurs dont les engins étaient transformés en magasins de stockage suite à un arrêt prolongé de l’usine d’égrenage faute de « moyens financiers pour l’achat de carburant pour les groupes électrogènes ».
Les transporteurs se frottent les mains, certes, mais non sans difficultés causées par les pluies diluviennes qui ont mouillé une partie de coton mal protégée à bord de camions stationnés dans la cours.
« Pour qu’on nous paie, ils nous demandent de conduire nos véhicules vers l’aspirateur de l’usine qui décharge au fur et à mesure mais, aujourd’hui, ce processus est assez lent parce que certains cotons ont été mouillés par les eaux de pluie survenues ces derniers jours et l’aspirateur éprouve des difficultés pour récupérer le coton », a déploré, ce vendredi, un chauffeur pour expliquer la lenteur des opérations de paiement.
Parmi les camionneurs coincés depuis trois semaines, seuls quatre d’entre eux ont pu percevoir leur argent pour le moment.
Simultanément, la Direction paie les frais jusque-là impayés à des précédents camionneurs. Ils ont sollicité du patronnât, la prise en compte de la période du retard, mais en vain.
Un risque de perte de cette catégorie de partenaires est à craindre au Projet-Coton, dans les jours à venir.
Cette éventuelle démission des transporteurs ne semble pas perturber le patronnât qui, brandit la thèse des aléas d‘une entreprise comme celle-ci. Cela, malgré la bonne intention de parfaire la chose, nous a soufflé un cadre proche de la direction.
De Kankan, Mamadi CISSE, correspondant régional