Une semaine après les élections européennes, Laurent Wauquiez a tiré le bilan de cet « échec » électoral et a dit vouloir « prendre (ses) responsabilités ».
« Je me retire de mes fonctions de président des Républicains », parce que « cette élection est un échec ». C’est par ces mots, prononcés dimanche 2 juin sur le plateau de TF1, que Laurent Wauquiez a annoncé sa démission de la présidence des Républicains, une semaine après la déroute de son parti aux élections européennes.
« Les victoires sont collectives, les défaites sont solitaires. Il faut que je prenne mes responsabilités : (…) je vais prendre du recul. Je me retire de mes fonctions de président des Républicains », a déclaré M. Wauquiez. « Il faut que la droite se reconstruise » et « je ne veux pas être un obstacle, à aucun prix », a-t-il justifié, parlant d’une décision « mûrement réfléchie ».
Plusieurs appels à la démission
Voilà une semaine que le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ancien ministre lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy, était sous le feu des critiques au sein de son parti. C’est lui qui avait choisi, dans un scepticisme général, de désigner François-Xavier Bellamy, enseignant en philosophie de 33 ans, pour conduire la liste LR aux élections européennes. Le résultat fut catastrophique : la formation n’est arrivée qu’en quatrième position du scrutin européen, avec à peine plus de 8 % des voix.
Reste à savoir qui viendra remplacer Laurent Wauquiez à la tête des Républicains. Le président du Sénat, Gérard Larcher, a initié une « démarche » pour construire « un projet rassemblant la droite et le centre ». Il a convié mardi à Paris les présidents de groupes parlementaires Christian Jacob (Assemblée) et Bruno Retailleau (Sénat), les présidents des grandes associations d’élus François Baroin (maires), Dominique Bussereau (départements) et Hervé Morin (régions), ainsi que les présidents de régions LR dont Mme Pécresse, M. Wauquiez ou encore Renaud Muselier (PACA). Trouveront-ils un nouveau candidat pour conduire le parti ? Selon les statuts de LR, en cas de vacance, la présidence du mouvement est assurée par le vice-président délégué, Jean Leonetti.
Source : lemonde.fr