Le moins qu’on puisse dire c’est que la première démonstration de force des militants du front national pour la défense de la constitution (FNDC) hier jeudi 13 juin 2019 dans la capitale de la guinée forestière a provoqué la panique chez les autorités locales. La ville de N’zérékoré était en ébullition où les opposants au projet de modification de la constitution ont fait face aux forces de l’ordre pour exprimer leur mécontentement.
Ces dernières n’ont pas hésité de faire usage des armes à feu pour faire disperser les protestataires plus jamais que déterminés à empêcher par les tous moyens légaux l’exécution de ce fameux projet visant à promouvoir une présidence à vie pour l’actuel locataire du palais Sekhoutouréyah. Pour canaliser cette forte mobilisation d’importance qui a enregistré de cas de blessés et, d’aucuns parlent même de mort d’homme, le préfet de N’zérékoré de commun accord avec Conakry, décide d’instaurer un couvre-feu de 16h30 à 07h du matin ce, dans toute la ville.
Pour l’avis de plusieurs observateurs, avec cette mesure, le gouvernement guinéen viole une fois encore les droits les plus basiques des citoyens et consacrés par la loi. Au regard des événements malheureux qui se déroulent ces dernières années en Guinée, le recul de la démocratie dans notre pays serait une réalité. En attendant, il est temps de s’interroger si ces mesures pourraient faire changer d’avis des populations déterminées de N’zérékoré qui, selon les indiscrétions, seraient loin de céder.
Thierno Oumar Diawara, journaliste