Dans une requête aux fins d’annulation, introduite auprès de la chambre administrative de la cour suprême de Guinée, en date du 18 juillet dernier, au nom de deux organisations de défense des droits de l’homme, l’OGDH et MDT (Mêmes Droits pour Tous), plusieurs avocats guinéens, font chorus et attaquent la mesure d’interdiction de toutes manifestations sur les voies et places publiques en Guinée, décidée depuis plus d’un an, par le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation.
Dans leur requête, quatre éminents avocats du barreau guinéen, en l’occurrence Me Mohamed Traoré (ancien bâtonnier), Me Hamidou Barry, Me Fréderick Foromou Loua et Me Souleymane Barry, demandent, ni plus ni moins, à la cour suprême, qu’une annulation pure et simple de cette mesure d’interdiction, qu’ils qualifient d’illégale.
Dans l’argumentaire présenté par eux pour attaquer cette interdiction, ces hommes en robe noire, estiment, entre autres, que celle-ci, viole les articles 10 de la constitution guinéenne, 623 du code pénal et 69 du code des collectivités locales.
Pire, pour eux, le ministre de l’administration du territoire et de la décentration, n’est nullement compétent à prendre une telle mesure, qui manquerait, à leurs yeux, de toute base légale.
Ci-dessous, copie de cette requête aux fins d’annulation de l’interdiction des manifestations en République de Guinée :
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