Les citoyens du district de Sawoundou, situé à environ 8 Km du centre-ville de Fria, se plaignent de plus en plus des déchets biomédicaux non incinérés et autres produits toxiques qui sont déversés dans leur localité et qui polluent les cours d’eau desservant celle-ci.
Ce fait révolte plus d’un dans ce district aux allures de gros hameau, car, c’est là que les femmes et enfants viennent quotidiennement puiser de l’eau, se laver, faire la vaisselle ou encore la lessive, a-t-on constaté sur place.
« Nous sommes inquiets à plus d’un titre comme vous pouvez le constater. Ces déchets biomédicaux, ont été mis par un véhicule de l’hôpital préfectoral. Ils viennent les déposer ici sans même les incinérer. En cette période des pluies, les eaux viennent rincer ces déchets qui descendent ensuite dans les cours d’eau que vous voyez en bas », a expliqué, un air irrité, Lamine Soumah, un habitant de Sawoundou.
Plus loin, ces riverains redoutent des cas de pathologies hydriques tels que le paludisme, le choléra ou la diarrhée, si des mesures idoines ne sont pas prises par la direction de la structure sanitaire incriminée, principalement visée par la colère de la population de Sawoundou.
« Nous avons aujourd’hui peur de cette situation, puisque les habitants notamment les femmes et enfants risquent certaines maladies comme le paludisme, le choléra, la diarrhée ou encore la typhoïde. C’est pourquoi, nous demandons au directeur préfectoral de prendre des dispositions sécuritaires afin de lutter contre ce phénomène », sonne-t-il le signal d’alarme.
En plus de cela, les habitants de Sawoundou, craignent des cas de contamination de maladies comme le Sida ou encore les hépatites à cause de la présence dans ces déchets biomédicaux de seringues, d’épicrâniens, de perfuseurs, de plastiques de sérum, ou encore de gangs souillés etc.
Sans occulter, les risques que ces ordures composées essentiellement de plastiques, représentent comme danger pour l’environnement.
Joint au téléphone, le directeur de l’hôpital préfectoral de Fria, Docteur Bouba Bangoura, n’a daigné ni infirmer ni confirmer, les charges portées contre sa direction. Il souhaite visiblement garder le silence jusqu’à son retour d’un déplacement à l’intérieur du pays.
Quant au directeur préfectoral de la santé par intérim, le Docteur Kankalabé Baldé, il dit envisager au plus vite, des dispositions utiles afin d’incinérer ces ordures biomédicales, potentiellement dangereuses pour la santé des citoyens.
De retour de Sawoundou, Camus Junior