Depuis la dernière sortie de Hadja Idrissa Bah, activiste de la société civile sur les méfaits de l’excision, le débat sur cette pratique ancestrale, agite la toile guinéenne au point même de l’enflammer.
Défenseurs et opposants à l’excision, confrontent leurs positions, sur le réseau social Facebook notamment.
Après Fatou Baldé Yansané qui a apporté son soutien à la jeune activiste guinéenne, c’est au tour du président du conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOCSG), de mettre en garde, sur sa page Facebook, ceux qui tenteraient de procéder à cette pratique sur sa progéniture ou sur les enfants de ses proches parents.
« Vous les démons et sorciers de mon village qui vivent de l’excision, je vous mets en garde : celui ou celle qui touche à ma fille ou aux filles de mes frères et sœurs, je lui arrache un œil. A bon entendeur salut », prévient Dr Dansa Kourouma.
Il faut rappeler que des peines sont prévues dans les articles 407 à 409 du Code de l’Enfant Guinéen (Loi L/2008/011/AN du 19 août 2008).
Elles vont d’un emprisonnement de 3 mois à 2 ans et d’une amende de 300 000 à 1 000 000 de francs guinéens ou de l’une de ces deux peines seulement.
Et si la mutilation génitale féminine, a entraîné une infirmité, le ou les auteurs seront punis de la réclusion criminelle de 5 à 10 ans et d’une amende de 1 000 000 à 3 000 000 de francs guinéens.
Enfin l’article 409 dispose : « si la mort de l’enfant s’en est suivie, le ou les auteurs seront punis de la réclusion criminelle à temps de 5 à 20 ans ».
Mohamed Bangoura