Président du mouvement ‘’Ma Guinée, c’est Possible’’ et militant du parti au pouvoir, le RPG Arc-en-ciel, notre interlocuteur exprime d’abord un sentiment de satisfaction pour avoir contribué à la réussite de ce pari.
« Un sentiment de fierté et un sentiment de devoir accompli. Devoir accompli parce que nous avons accueilli notre champion qui revenait d’une mission importante. Il fallait prouver à l’opinion nationale et internationale que nous sommes dans un pays démocratique. Nos adversaires sont libres d’exprimer leur opinion et nous sommes libres aussi d’exprimer la nôtre. C’est-à-dire le 24 octobre, l’opposition à travers l’une de ses structures qu’on appelle le FNDC, a exprimé son opinion en disant ‘’NON’’ à la nouvelle constitution. Nous, nous sommes de la mouvance présidentielle, nous avons exprimé notre opinion en disant ‘’OUI’’ à la nouvelle constitution tout en profitant de l’accueil de notre leader pour le magnifier, pour montrer combien de fois il a aidé ce pays-là », entame-t-il.
A propos de la guerre des chiffres, qui a suivi entre pro et anti-changement constitutionnel, monsieur Sampil estime que « si ce n’est pas par mauvaise foi, on ne peut pas poser la question-là ».
« Le FNDC, associé à l’UFDG, le jour de leur marche, ont pris une partie de l’autoroute. Nous, nous avons pris les deux. Nous avons rempli le palais, nous avons rempli l’aéroport, nous avons rempli la ville. La question ne se pose pas », dit-il.
Question : quel message avez-vous voulu passer en organisant cette manifestation ?
« Le principe de base de la mouvance, c’est la paix, c’est la solidarité, c’est la concordance et surtout c’est l’union. Nous avons un parti qui est au pouvoir, qui est le RPG Arc-En-Ciel et les mouvements affiliés, tel que le mouvement ‘’Ma Guinée c’est Possible’’. Nous avons démontré à l’opinion nationale et internationale que ce pays-là est un havre de paix. Sortir des milliers de personnes dans la rue sans incidents, sans provocation et surtout avec des slogans de paix…», répond le président du mouvement ‘’Ma Guinée c’est Possible’’.
Nous, nous avons du respect pour nos frères de l’opposition, poursuit-il. « Nous avons surtout du respect pour notre parti qui prône la paix, le développement du pays et qui est un parti de paix, de l’union », mentionne Youssouf Sampil.
Malgré cette mobilisation faite pour lui, le chef de l’Etat n’a prononcé aucun discours le jour de la manifestation. Ce qui a été diversement interprété. Pour monsieur Sampil, « le Président de la République est une institution, on ne l’oblige pas à dire ce qu’il doit dire ».
« La consultation étant terminée, les résultats étant disponibles, l’analyse est en cours », conclut-il.