Interdite par le gouvernement, la manifestation du FNDC a bel et bien eu lieu hier lundi 20 juillet 2020.
Une manifestation qui selon les organisateurs s’est soldée par plusieurs cas de blessés graves et une dizaine d’arrestations.
Joint à cet effet, le président de l’Organisation Guinéenne des Droits de l’Homme a fustigé cette situation.
« Nous avons toujours déploré le fait qu’il y ait des cas de blessés et de morts du fait des services de sécurité. Malheureusement la tradition étant de toujours disculper les agents de sécurité face à ces cas-là, c’est à dire qu’on n’est pas encore au bout du tunnel. Hier par exemple, le jeune de 22 ans qui a été fauché par balle heureusement sa vie n’est pas en danger, mais nous estimons toujours qu’il faut que l’État prenne ses dispositions, pour éviter de tel dérapage. Même si aujourd’hui, nous sommes dans la logique de répression », a souligné Abdoul Gadiry Diallo.
Poursuivant, le président de l’OGDH a dénoncé les arrestations arbitraires, dont sont victimes certains citoyens. Il n’a également pas manqué de dénoncer le comportement de certains manifestants.
« Il y a également le cas des deux agents de police et un gendarme qui ont été blessés par les jets de pierres. Là également, il faut créer des conditions pour que les agents qui descendent sur le terrain soient en mesure de se protéger. Mais il faut se dire aussi, longtemps que les cas restent impunis, on en enregistra toujours. Et aujourd’hui on va rafler les gens à un certain moment dans les domiciles alors que les véritables coupables sont des agents de sécurité ou des extrémistes qui se trouvent au sein des manifestants », a dénoncé Abdoul Gadiry Diallo.
Hadjiratou Bah