Le département juridique de la Banque mondiale, en collaboration avec le ministère de la justice et l’institut de recherche sur la démocratie et l’Etat de droit, a organisé ce vendredi à Kaloum, un séminaire de formation à l’intention des acteurs du monde judiciaire.
Il s’agit d’un séminaire qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les mutilations génitales féminines.
A l’occasion de l’ouverture dudit séminaire, le président du conseil d’administration de l’institut de recherche sur la démocratie et l’Etat de droit Thierno Souleymane Baldé, a sollicité l’implication des magistrats et le parquet dans la lutte contre les mutilations génitales féminines en Guinée.
« Nous avons élaboré un manuel de formation concernant les différentes dispositions légales en vigueur en République de Guinée, ainsi que les décisions de justice au niveau d’un certain nombre de cours et tribunaux. C’est avec des pays limitrophes comme la Guinée Bissau, le Mali, le Burkina Faso et certains pays d’Europe et d’Amérique. Cela repose sur les sanctions contre les mutilations génitales féminines. Aujourd’hui il y a des milliers de jeunes filles victimes d’excision chaque année. Cela a un impact négatif dans leur vie. Cette excision provoque des divorces, des hémorragies pendant l’accouchement, certaines filles meurent pendant l’excision. C’est une réalité très pénible au niveau des femmes. Donc cet atelier permet aux magistrats, les OPJ, de les outiller afin de les permettre de faire bien leur travail en ce qui concerne les décisions de justice sur les mutilations génitales. C’est le rôle du parquet et magistrats de prendre les décisions de justice contre les mutilations génitales féminines. L’implication des magistrats et parquets permet de lutter contre la mutilation génitale », a-t-il lancé.
A noter que l’élaboration de ce manuel juridique est financée par la Banque Mondiale.
Saidou Barry