À quelques heures seulement de l’Aïd-el-fitr, la fête qui couronne les 30 jours de jeûne, les différents marchés de la commune urbaine de Kankan sont bondés de monde.
Mais partout, dans les salons de coiffure, les marchés, les ateliers de couture, le constat est le même. Les citoyens se plaignent de la flambée des prix sur le marché.
Ousmane Keita, est venu au marché Dibida acheter des habits de fête pour ses enfants.
« Vraiment, j’ai trouvé que les prix ont augmenté, l’argent que j’ai envoyé est même insuffisant, je suis obligé de me retourner à la maison d’abord. Parce que ce qu’on achetait avant à 10.000 GNF, est aujourd’hui à 20.000 ou à 30.000 GNF. Le gouvernement a annoncé la diminution des prix mais c’est le contraire sur le terrain. Si l’Etat peut venir en aide, ça nous fera plaisir, la population souffre », a-t-il dit
Aly traore fait savoir que l’augmentation incontrôlée affecte énormément les citoyens.
« Aujourd’hui la montée en flèche des prix, nous affecte réellement en tant que citoyens, surtout le prix des denrées alimentaires à grande consommation. Quand je prends l’exemple sur le riz et le sucre, le sac est revendu respectivement à 330.000 et 415.000 GNF. Les autorités doivent vraiment se bouger, sinon nous ne pouvons que se lamenter », indique-t-il
Mariame Sangaré, ne dédouane pas les nouvelles autorités, elle pense que c’est à eux de prendre leurs responsabilités.
« A la veille de cette fête comme d’habitude, les prix ont augmenté, on ne sait plus à quel saint se vouer. Car le CNRD à sa prise du pouvoir, nous a confié que le motif de son coup d’état est principalement lié à la cherté de la vie du guinéen. Mais depuis qu’ils sont là, hélas, c’est de mal en pire », a-t-il dit
Cheick Mamady Condé, correspondant régional de mosaiqueguinee.com à Kankan