Treize ans après les fait, la date du procès du massacre du 28 septembre 2009 qui avait fait plus de 150 victimes et des disparus, selon l’ONU est enfin connue.
L’ouverture de ce procès se fera lors de la commémoration des 13 ans du massacre du 28 septembre 2009.
Mamadou Bobo Bah une des nombreuses de cet événement douloureux, âgé d’une vingtaine d’années avait reçu deux balles au niveau de son pied droit. Il salue l’annonce de l’ouverture de ce procès qui a trop duré.
Toujours hanté par ces mauvais souvenirs, Bobo Bah, rêve de voir les inculpés, particulièrement Dadis Camara à la barre.
Lisez !
Mosaiqueguinee.com: l’ouverture du procès du massacre est programmé pour le 28 septembre, quel est votre sentiment ?
Mamadou Bobo Bah : nous sommes très contents. On attend de voir jusqu’à la fin du procès. Nous les victimes, nous avons toujours rêvé de ce procès. On rêve aussi de voir les inculpés comme les Moussa Dadis Camara à la barre. Depuis 12 ans, on attendait ce jour. On réclame la justice
Est-ce que vous pouvez nous relater ce que vous avez vécu ce jour et comment vous vous sentez aujourd’hui ?
J’avais reçu deux balles au niveau de mon pied droit, qui avait été amputé à la clinique mère et enfant de kipé. J’ai traversé beaucoup de difficultés après. Jusqu’à présent je souffre et j’ai des douleurs au niveau de mon pied. Parce que je ne peux même pas marcher des heures avec la prothèse. En plus j’ai des difficultés pour avoir des médicaments aussi . Parfois, je fais recours aux personnes de bonne volonté. En 2017, la FIDH m’avait envoyé à Dakar pour la deuxième fois, les médecins avaient dit qu’on devait m’opérer car la première opération n’était pas bien faite. Jusque là aucune suite. Je suis l’aîné de ma famille, mes parents sont au village. Moi, je vis avec ma grand-mère à Conakry ici. Souvent même pour manger je fais appel à des personnes pour avoir 20.000 GNF ou 30.000 GNF. Lorsque j’ai reçu ces deux balles j’étais à l’université, donc je n’ai pas eu de soutien pour terminer mes études. J’ai décidé de m’asseoir parce que j’ai un problème de santé.
Entretien réalisé par Aïssata Barry