Droit dans ses bottes, le ministre de la justice et des droits n’entend plus tolérer les retards dans le traitement des dossiers et la banalité dans le déroulement correct des audiences dans les juridictions du pays.
Face aux magistrats de la cour d’appel de Conakry ce matin Alphonse Charles Wright dit être déterminé à en finir avec ces pratiques d’un autre âge, qu’il justifie par le fait que des magistrats passent tout leur temps à suivre la télévision ou à se connecter à internet.
C’est pourquoi, il a sur le coup ordonné que tous les postes téléviseurs soient décrochés dans les bureaux de la cour d’appel de Conakry.
« On ne peut pas comprendre qu’au tribunal de Dubréka que les audiences commencent à 8h30 et qu’à la Cour d’Appel de Conakry, c’est un exemple que je donne qu’elles commencent à 12 heures ou 14 heures. Alors qu’on est assis au bureau en train de parler ou suivre la télé. Tous les postes téléviseurs dans les bureaux, ils n’ont qu’à les faire descendre. Pourquoi ? La raison elle est simple : quand vous voyez le temps du travail du magistrat, quand il est seul pour examiner et apporter la solution, c’est beaucoup plus important que le temps qu’il passe avec le justiciable qui comparaît. Vous partez dans les bureaux, chacun regarde la télé, les dossiers sont là et personne ne s’en occupe. Et dès que ça arrive, le travail n’est pas fait, à l’audience on dit renvoie à huitaine », a-t-il déclaré.
Aux contrevenants, le ministre Charles Wright jure que sa main ne va pas trembler.
Alhassane Fofana