L’opportunité pour elle de parler de son département n’a été qu’une occasion ratée.
Sur FIM FM, dans l’émission Mirador, Madame la ministre de la pêche a parlé sans convaincre. Pire, la communication était trop indigeste. Bref, la sortie fut des plus laborieuses qui questionne, non pas le background de la dame, mais plutôt sur sa maîtrise de son sujet. Cela renvoie à une problématique liée au choix et au profil des cadres.
Il a été principalement question de la pêche et de la gestion des licences. Là-dessus, il y a à douter, aussi bien sur le monopole dénoncé dans le secteur que sur la procédure.
A ces interrogations qui taraudent les esprits, dame Charlotte Daffé s’est saignée sans y parvenir.
Elle dit se conformer aux procédures édictées par les textes en vigueur. Elle dénonce également le comportement de ceux qui, même en n’ayant pas des bateaux, font paradoxalement des demandes de licences. Le constat fait sur le terrain ne conforte nullement cette position défendue par la ministre.
On apprend avec assez de certitudes qu’il y a bien des acteurs qui ont des navires, des acteurs qui ont aussi respecté toutes les procédures, mais qui n’ont jamais pu avoir la licence. La preuve existe, si besoin en est.
Par rapport à la licence, 35 ont été délivrées. C’est une confirmation par la ministre, qui n’a pas cependant réussi à expliquer comment se fait-il, qu’une seule société, en l’occurrence Perform Afrique a pu avoir près de la majorité ?
Sur les autres facettes de la gestion de son département, l’un des plus essentiels du gouvernement, pas grand-chose.
En un mot comme en mille, madame la Ministre doit faire des efforts pour combler les attentes dans la gestion d’un département, grand pourvoyeur de recettes pour l’Etat.
Mognouma