L’histoire retiendra que le ministre Ousmane Gaoual Diallo est celui qui traine à jamais l’étiquette d’ennemi de la presse. Il vient coupler dans ce tableau peu honorable pour une personnalité publique le très sulfureux Moussa Sampil , ancien ministre de la sécurité sous le régime du Général Lansana Conté qui était d’une trop grande paranoïa dans un gouvernement qui, paradoxalement , l’était moins à l’époque. Peu importe la pertinence de la réaction des hommes de médias qui fait débat relativement aux propos ciblés et qui ont suscité une levée de bouclier, car ils rappellent un principe sacré pour la presse.
Mais étant homme de média, on est d’accord que le déni de la réalité dont a fait preuve le ministre porte-parole du gouvernement vaut en retour pour la presse tout l’égard méprisant.
Tout cela était désormais du passé quand l’ARPT a démenti son ministre de tutelle , en ramenant les émetteurs qu’elle a illégalement arrachés, et quand la fédération syndicale des professionnels des télécoms aussi, à son tour, a démenti le même ministre qui a parlé de panne, pour dire sans ambiguïté que cela n’est pas vrai.
C’est plutôt la sortie du ministre chez nos confrères d’espace FM qui ramène le débat sur la place publique. Cette fois, cela va au-delà de la dimension de la presse. C’est de la portée de la parole publique dont il s’agit.
Tel un culbuto, ce jouet qui se redresse toujours de lui-même à la verticale quand on le frappe ou qu’on le met à terre, le ministre se ravise, plutôt se dédie à propos des émetteurs de Sabari.
Dans cette émission, Ousmane Gaoual annonce qu’il a demandé aux responsables d’Afric Vision de prouver leurs accusations, mais n’aurait pas dit, selon lui que l’ARPT n’a pas les émetteurs. Or, rappelons ici intégralement les propos préalablement tenus par le porte-parole du gouvernement, toujours à propos du même sujet. Il sera loisible à chacun d’en juger
« Nous avons été surpris d’apprendre des allégations affirmées par un média de la place, Sabari FM, d’une certaine usurpation de leurs locaux des agents qui se réclameraient de l’ARPT. Jusqu’à preuve de contraire il n’y a aucune once de vérité dans ça. Nous attendons aussi que le media nous apporte les éléments dont il dispose pour corroborer ses informations »
Mougnouma