La COFFIG/DCPD rend ses observations près de trois semaines après la tenue du scrutin du 28 septembre. Dans une déclaration publiée ce samedi au cours d’une conférence de presse à la maison commune des journalistes, la COFFIG dit avoir constaté que les dernières élections législatives ont été émaillées de nombreuses irrégularités. Des irrégularités souligne-t-elle, de nature à affecter la sincérité et la crédibilité desdites élections.
En conséquence, la COFFIG reconnaît que « ces élections ont crée des frustrations, des ressentiments, voire des révoltes et engendré des injustices souvent dures à accepter …», mais consciente que la guinée est à croisée des chemins, elle appelle toutes les parties à donner une chance au pays de poursuivre sa marche vers l’avènement d’une démocratie véritable en permettant l’organisation d’autres élections plus crédibles.
La COFFIG insiste sur la préservation du bien le plus précieux en commun, la guinée. C’est pourquoi elle interpelle tous les acteurs ainsi que les citoyens à travers le cri de cœur suivant « Ne détruisons pas ce bien précieux qu’est notre pas au nom d’une élection qui n’est qu’une étape… ».
La COFFIG veut croire que le peuple fait attention au fait que les regards de tout un continent sont rivés sur la guinée et qu’il s’évertuera à ce que l’Afrique et le monde les regardent autrement.
Tout en appelant les parties en compétition à s’en remettre aux décisions de la cour suprême, la COFFIG recommande à la classe politique de s’engager rapidement au sortir de ces élections, dans une dynamique de réforme aussi bien de la loi électorale que de la CENI elle-même, dans l’optique des futures échéances électorales.
Il faut rappeler que la COFFIG a mis en place une mission d’observation électorale à l’occasion de ces législatives à travers ce qu’elle a appelé ‘’la case de veille’’, avec 660 observatrices dont 60 moniteurs déployés sur toute l’étendue du territoire nationale.
La COFFIG, c’est la plus grande organisation féminine de la guinée, avec ses 235 ONG membres. Elle a à sa tête, une brave à trois poils, Dr Makalé Traoré.
Aboubacar Diallo.