Âgé de 31 ans, Oumar Tounkara diplômé en langue Anglaise, est un jeune entrepreneur qui évolue dans l’élevage de la volaille. Il exerce dans la préfecture de Dabola où il réside. Dans la ferme qu’il a implantée au secteur Tankony dans le quartier Heremakonon, commune urbaine de Dabola, Oumar y élève plus de 1 000 poules.
Rencontré le lundi 15 janvier 2024, ce fermier passionné de l’élevage, a commencé par dévoiler ses motivations à se lancer dans l’entrepreneuriat avant de parler de son projet.
« On a eu une matière à l’université qui s’appelle « projet ménagent », qui parle de la gestion des projets. Cette matière m’a motivé et m’a montré le chemin. C’est de là qu’est née l’initiative et j’ai décidé d’entreprendre après l’université. La vision était de me lancer dans l’agriculture. Mais, l’argent que je possédais ne pouvait pas suffire. J’ai décidé de contacter et de convaincre un frère qui est à l’étranger. Par fini, il a accepté de m’aider à avoir le financement pour débuter ce projet. Après deux ans de formation dans d’autres fermes, c’est en 2023 que j’ai démarré mon projet de manière pratique. J’ai démarré ce projet avec 1 200 têtes de poulets que vous voyez là. C’est la première bande. Et pour le moment, nous sommes au début de la ponte. Il y a juste un mois et quelques jours depuis que la ponte a démarré. Il y a l’évolution et ça marche très bien. Au début de la ponte, les œufs étaient petits. Mais maintenant là, tout ce que nous produisons, l’écoulement se fait sans difficultés. Au regard du progrès que je constate maintenant, je vois que c’est possible de réussir », a-t-il laissé entendre.
De nos jours, l’élevage de poulet ne va pas sans difficultés. Oumar Tounkara évoque celles qu’il rencontre dans sa ferme et qui méritent d’être surmontées.
« Les difficultés que nous rencontrons sont énormes. Le premier aspect c’est le transport. C’est un secteur qui nous fatigue beaucoup. En plus de cela, il y a l’accès aux produits vétérinaires qui nous est très difficile. Autre difficulté, nous obtenons difficilement l’aliment des animaux parce que rien n’est présent à Dabola. Il faut faire une commande ailleurs pour tous les aliments. Le transport de cela nous fatigue énormément. Nous avons les inquiétudes aussi par rapport aux maladies virales. Mais pour le moment en Haute Guinée, nous sommes épargnés de ces maladies. Pendant la saison pluvieuse, nous craignons aussi les vents violents qui nous causent beaucoup de dégâts », a expliqué le fermier.
En se basant sur le profit qu’il tire, Oumar Tounkara invite les jeunes, surtout les diplômes à se lancer dans l’entrepreneuriat.
« J’encourage tous les jeunes surtout les diplômés sans emploi. La première des choses, on ne doit pas oublier que l’État ne peut pas employer tout le monde. Mais si toutefois nous nous lançons dans l’entrepreneuriat, cela va non seulement diminuer le chômage, mais aussi nous permettre de créer de l’emploi pour d’autres personnes. C’est ce qui m’a poussé à me lancer dans cette activité parce que je sais qu’au fur et à mesure que ça progresse, il me faut employer des personnes. J’invite les jeunes à avoir le courage, la patience et la passion pour se lancer dans l’entrepreneuriat », a lancé cet entrepreneur qui envisage aussi d’entreprendre dans l’agriculture.
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