Un mois après leur enlèvement, Foniké Mengué, coordinateur national du FNDC et Billo Bah, responsable de la mobilisation sont toujours introuvables.
Leurs familles qui sont nouvelles d’eux depuis le 9 juillet dernier ne cessent d’exprimer leur inquiétude. Les avocats font également ce qu’ils peuvent pour obtenir leur libération.
Au même moment, les autorités de la transition disent ne rien savoir de cette situation. En conférence de presse il y a quelques jours, le porte-parole du gouvernement a indiqué que « les adultes ont le droit de disparaître volontairement »
À Dakar, Élie Kamano s’est exprimé sur leur cas, mais aussi sur la fermeture de certains médias. Pour l’artiste, c’est une situation assez grave pour la « junte qui s’était présentée comme étant la solution aux problèmes de la Guinée »
« Je pense que le cas de Foniké Mangué et Billo Bah, ce n’est pas un emprisonnement. C’est un enlèvement, un kidnapping et c’est très grave pour une junte qui s’était présentée comme étant la solution aux problèmes de la Guinée (…). Aujourd’hui, nous constatons que ce n’était qu’un rêve… Moi en tant qu’ami au président Doumbouya, moi qui l’ai fréquenté, j’ai pris mes distances, parce que je ne le reconnais plus. Sur la fermeture des médias, ça ne doit pas vous étonner… on a pris la voix de la dictature (…) », a-t-il laissé entendre.
Le reggaeman ne s’est pas limité là. Il a dénoncé ce qu’il qualifie « d’esprit de vengeance » de la part de certains hauts cadres, et cela, depuis l’indépendance.
« … La Guinée a malheureusement vu ses destinées confiées à un président qui est mal entouré. Depuis la mort du président Sékou Touré, la Guinée est allée de vengeance en vengeance, et ça a conduit le pays dans la décadence », a-t-il indiqué.
Mosaiqueguinee.com