Ces derniers temps en Guinée, plusieurs cas de disparition ou d’enlèvement d’enfants ont été signalés sur les réseaux sociaux.
Pour en savoir davantage sur le phénomène, notre rédaction s’est entretenue avec le directeur national de l’enfance, ce mardi 15 octobre 2024.
Akoï Guilavogui, qui s’est confié à mosaiqueguinee.com, a tout d’abord précisé que parmi les cas notifiés par son service, des enfants ont été retrouvés, notamment à Kountia.
« Les enfants qu’on avait enlevés vers Kountia, ils ont été retrouvés. », a-t-il précisé d’entrée, avant d’expliquer le mécanisme de fonctionnement du système de protection de l’enfant.
« Nous avons des comités locaux de protection de l’enfant au sein des conseils de quartier et de district. A Conakry, c’est dans les quartiers. Maintenant, dans chaque quartier, nous avons un comité local de protection de l’enfant. Toutes ces instances tournent autour des élus locaux, et nous travaillons avec ces gens non seulement pour leur dire c’est quoi les droits de l’enfant, et tout ce qui est compréhension de l’alignement, de l’Etat guinéen et ses engagements par rapport aux droits de l’enfant. Si je suis saisi d’un cas, je demande simplement c’est quelle commune, et j’envoie directement la commune concernée, qui se met en rapport avec d’autres, pour éventuellement voir si ce sont des cas de mobilité. C’est ce qu’on appelle le système de protection de l’enfant. », a-t-il expliqué.
Akoï Guilavogui reconnaît tout de même, que la Guinée n’a pas encore atteint un niveau avancé, en matière de protection de l’enfant, comme dans les pays européens.
« On a nos limites. Ça c’est clair ! On doit pouvoir avoir partout des travailleurs sociaux, partout où les enfants doivent se retrouver, pour qu’on puisse maîtriser tous les mouvements des enfants. », poursuit-il.
Le directeur national de l’enfance pense donc qu’il est impérieux de renforcer les mesures sécuritaires, en vue de mieux protéger les enfants.
« Quand on dit enlèvement, ce n’est plus des enfants qui se perdent, mais c’est parce qu’il y a un dispositif qui est mis en place, et qui échappe au contrôle de la sécurité. Il faut qu’on essaie de prendre des dispositions. Nous nous avons des mesures qui sont d’ordre psychosocial, mais la sécurité doit effectivement avoir des mesures de crise pour atténuer cela. », a plaidé Akoï Guilavogui au micro de mosaiqueguinee.com.
Hadja Kadé Barry