Les corps de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon, ramenés dimanche à Bamako seront rapatriés ce lundi 4 novembre, après de nouvelles cérémonies. Les deux envoyés spéciaux de RFI ont été froidement assassinés samedi près de Kidal, a déclaré Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française. Le chef de l’Etat malien Ibrahim Boubacar Keïta a, pour
sa part, réuni ses proches collaborateurs ; l’insécurité et la mort des envoyés spéciaux de RFI étaient au cœur des entretiens.
Réunion de crise à Koulouba : le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, convoque son chef de gouvernement et les différents ministres concernés. IBK ne s’est toujours pas exprimé publiquement depuis l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon.
A l’issue de cette réunion, c’est le porte-parole du gouvernement, Mahamane Baby, qui est venu annoncer la décision prise par les autorités maliennes. « Certaines mesures vont être prises, notamment l’ouverture d’une enquête judiciaire au Mali. Le président de la République a présenté au peuple français, aux familles des victimes, ainsi qu’à la communauté de la presse les condoléances du peuple malien et du gouvernement malien. »
Ouverture d’une enquête donc, en parallèle de la procédure lancée en France par le parquet de Paris. Les autorités maliennes affirment également leur volonté de régler le cas très particulier de Kidal. « Il est important que la souveraineté du Mali soit établie sur l’ensemble du territoire national, y compris à Kidal. Ce point sera également évoqué avec le secrétaire général de l’ONU, Monsieur Ban Ki-moon, lors de sa visite à Bamako, la semaine prochaine » .
Sur les conditions de l’exécution des deux envoyés spéciaux de RFI et l’identité possible de leurs assassins, le porte-parole du gouvernement malien n’a pas souhaité faire de commentaire.
Consternation, tristesse et colère dans les rues de Bamako
L’émotion reste vive au sein des rédactions de RFI et de la classe politique, mais aussi parmi les Maliens eux-mêmes, notamment à Bamako.