La création du patronat de Guinée (PAG), avait suscité beaucoup d’engouement auprès de ses futurs adhérents qui se sont alors, précipités au portillon, pour ne pas se faire compter l’avenir radieux auquel ce nouveau patronat était promu.
La détermination affichée du patron de la structure qui n’a pas lésiné sur la communication tout azimuts, dans le but d’être connu et compris, a davantage séduit une grande partie d’hommes d’affaires guinéens, de gros et de moyens calibres.
Ces actions clinquantes qui visaient à servir une ambition circonstancielle, jugée personnelle, donneront tellement d’ailes à ce patronat au point que celui-ci en viendra jusqu’à contester les résultats d’une évaluation faite l’année dernière par la tutelle, le ministère du travail, à cause du rang, disait-on à l’époque, non conforme à la réalité sur le terrain, à lui, attribué.
Au fil du temps, l’espoir de voir le PAG porté au pinacle, s’est effiloché à cause de la gestion très questionnable de son président Ismaël Keita, qui, il faut le préciser, sans risque d’être contesté, brille par son absence aux réunions annuelles du BIT à Genève, depuis deux ans, bref à toutes les dates importantes pour le secteur privé. Des rendez-vous très importants sur lesquels ne peut louper aucune structure sérieuse.
Depuis près de deux ans, cet opérateur économique de cette dimension, façonné par le régime actuel, et à juste raison, mais qui rame à contre courant de cette volonté du président de la République qui voudrait à cet effet faire du secteur privé local, un vivier important de l’emploi, affiche une démission tacite à la tête du PAG.
Aucun forum d’envergure, aucune initiative incitative pouvant susciter de l’émulation avec les autres patronats ou en faveur de la promotion du secteur privé guinéen à travers des partenariats, bi et multilatéraux.
«Ismaël est un frein au développement du PAG », nous susurre-t-on dans ce milieu. Du gâchis, hélas !
L’illustration la plus aboutie de l’absence, pour ne pas dire de la longue léthargie dans laquelle semble profondément englué le PAG, la tenue hier à Conakry du premier forum Guinéo-ivoirien auquel aucune ombre de cette organisation patronale devenue fantomatique, n’a été aperçue.
Un forum initié, organisé et réussi par les patronats concurrents, la CEPEG et un CNP-Guinée renaissant, sous la houlette de M. Ansoumane Kaba Guiter. Comme pour dire qu’à la fin du compte, tout est question de leadership du premier responsable !
Désormais, de vraies questions se posent sur l’existence même de ce patronat, sans parler de son avenir drapé dans de gros et sombres nuages. Rendez-vous, dans le prochain article exclusivement consacré à la vie d’opérateur économique de ce Monsieur.
ML Cissé