La désignation de Kader Aziz Camara, par la Cour Constitutionnelle comme président par intérim de l’institution électorale, fait grincer des dents. Le président de la troisième force politique, ne cache pas ses sentiments.
Pour Dr Faya Millimono, même si ceci reste insuffisant, parce que, selon lui, c’est un président aux pouvoirs limités, la cour Constitutionnelle est en droit de faire ce qu’elle a fait, dans la mesure où elle a pour rôle de réguler le fonctionnement des institutions constitutionnelles. Alors, poursuit-il, avant que le recours porté par Bakary Fofana ne soit traité sur le fond, on peut, en attendant, éviter le pire.
«En attendant, il est dans ses (Cour Constitutionnelle Ndlr) droits de nommer un président pour assurer l’intérim pour les affaires courante au sein de l’institution», dira-t-il. Mais, ajoute le leader politique, tout cela produit un effet négatif parce que ça fait perdre du temps.
“Parce qu’au moment où les gens s’attendaient à ce que la CENI se mette à la tâche pour trouver un chronogramme à la classe politique, on se retrouve dans une situation où on n’a pas un président qui peut agir parce qu’il n’est là que pour s’occuper des affaires courantes».
Dans sa première intervention après sa désignation, le président par intérim a affirmé que sa priorité consiste à organiser les élections communales tant attendues.
Au-delà de tout cela, conclut le président du Bloc Libéral, « Je crois que la classe politique doit se mettre à la tâche pour doter le pays d’une nouvelle CENI».
Alhassane Djigué