Même avec trois de ses hauts responsables dans le circuit administratif en place, l’Ufr ne cesse de revendiquer sa posture de parti d’opposition. Mais de quelle opposition est la formation politique du Haut Représentant du Chef de l’Etat ?
«Il n’y a pas d’ambigüité, il est très clair que nous avons une position d’opposants modérés. Vous avez tendance à considérer que la nomination à une fonction administrative dit directement que la personne est en relation avec le parti, c’est faux ! Il y a des membres de parti d’opposition ici, qui sont dans l’administration, qui sont des bénéficiaires de décret», réponde le député Saïkou Yaya Barry.
Que certains de nos cadres acceptent d’être coptés pour être des responsables, gagner des décrets, poursuit-il, je ne sais pas pourquoi cela fait pleurer certains qui s’opposent à nous.
«Au temps du PUP, pour constituer le gouvernement Souaré, le seul parti qui n’a pas envoyé des représentants, c’est l’Ufr. L’Ufdg était représentée par Bah Oury qui était ministre de la Réconciliation Nationale, le Pedn était représenté dans le gouvernement. Et nous n’avons jamais taxé ces partis d’être du PU à l’époque. Je comprends leur frilosité, mais nous sommes sereins, nous pensons que la Guinée ne peut avancer qu’à travers le positionnement qu’on a eu. Nous sommes dans une opposition modérée, constructive, une opposition qui a permis d’avoir un peu d’accalmie», a mentionné notre invité.
A l’allure où avançait l’opposition républicaine, conclut-il, on s’est rendu compte que ça n’allait pas faire avancer les choses, c’est ce qui nous a emmenés à nous démarquer.
Thierno Amadou M’Bonet Camara