A 24 heures de la tenue des élections communales, la tension commence à monter entre les militants des différents partis politiques, surtout à Conakry, la capitale Guinéenne.
Les dernières en date remontent à ce vendredi, 02 février entre les militants de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo et les Nouvelles Forces Démocratiques (NFD) de Mouctar Diallo, tous de l’opposition.
Rencontré dans la matinée de ce Samedi, 03 février 2018, Alpha Abdoulaye Diallo, le vice-président du Conseil National des Organisations de la Société Civile (CNOSCG) a exprimé sa déception face à ces violences enregistrées dans la soirée de ce vendredi sur la route le Prince entre les militants de ces deux partis, qui étaient pourtant des alliés depuis 2010.
« C’est très regrettable qu’il y ait des heurts entre les militants de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée et les Nouvelles Forces Démotiques. En Guinée, plus souvent les derniers jours de la campagne électorale sont toujours émaillés d’incidents. En 2010 les militants de Sidya Touré et ceux de Cellou Dalein Diallo se sont affrontés dans la préfecture de Coyah au premier tour de l’élection présidentielle. Lors des législatives de 2013 au niveau de la casse, il y a eu également des affrontements entre les militants du RPG et ceux de l’UFDG. Et voir cette année les militants de l’UFDG et des NFD s’affronter, c’est regrettable. Surtout pendant ces élections de proximités où les candidats sont tous issus des quartiers, des communes et des districts. S’il devrait y avoir d’affrontements, ça devrait être au niveau du retrait des cartes d’électeurs. Car ce sont ces cartes qui nous permettent d’aller voter pour notre candidat. » a-t-il déploré.
L’acteur de la société civile appelle les militants de tous les partis à cultiver la paix et la tolérance. Il poursuit en suggérant aux acteurs engagés dans ce processus à se rabattre sur les tribunaux pour tout éventuel contentieux électoral.
« Nous appelons les militants de tous les partis politiques à prêcher la paix, à aller retirer leurs cartes d’électeurs pour aller voter pour le candidat qui prendra leurs aspirations en compte, qui pourra porter légitimement le développement auquel ils aspirent pour leurs localités, cela dans le vivre ensemble, dans le faire- play, dans la responsabilité, le civisme et de s’abstenir de toutes formes de violences avant pendant et après les élections. Surtout suivre la voie légale pour n’importe quel recours si toutefois leurs droits sont violés pendant ces élections », conseille le vice-président du CNOSCG.
Reste donc à savoir si cet appel sera entendu par les militants des différents partis politiques pour permettre aux citoyens guinéens d’élire dans la paix leurs représentants locaux ce dimanche, 04 février 2018.
Bouka Barry