En prélude à la fête internationale des femmes, prévue ce jeudi, 08 mars 2018, les femmes enseignantes de la commune de Matoto, ont décidé de briser le silence cette fois-ci.
Elles dénoncent la marginalisation dont elles ont toujours fait l’objet de la part des autorités à l’occasion de cette fête, depuis plusieurs années maintenant.
Joint au téléphone par la rédaction de mosaiqueguinee.com, Madame Keïta Aïcha Condé, enseignante de son état à la DCE de Matoto, au nom des femmes enseignantes de cette commune, a émis son cri d’alarme vis-à-vis de leur département de tutelle.
« Je reproche aux autorités, mais surtout au ministère de l’action sociale de sa négligence totale vis-à-vis des femmes enseignantes de Matoto. Nous, les femmes enseignantes de la commune de Matoto, nous n’avons jamais été associé, ni invité encore moins consulté dans l’organisation des festivités de la fête internationale des femmes. Nous sommes complètement oubliées, nous, nous n’avons jamais reçu de pagnes uniformes. D’ailleurs, le 08 mars de l’année dernière, pendant qu’on célébrait la fête, certaines femmes étaient en situation de classe, parce qu’elles n’étaient pas informées. Alors que l’État débloque des milliards et des milliards pour toutes les femmes. Et nous aussi, nous sommes des femmes enseignantes de la Guinée et nous leur demandons de penser à nous maintenant ». Indique Aïcha Condé.
En revanche, si des dispositions ne sont pas prises, pour les associer à cette organisation, elles ont décidé de s’abstenir de toute participations à cet événement.
« Si jamais, ils ne viennent pas nous associer, nous n’allons pas participer à la fête des femmes. Les organisateurs de cet événement partagent tout à leur niveau là-bas à Kaloum pendant que nous, nous sommes en banlieue ici, nous sommes oubliées. Il y a des femmes enseignantes, qui, malgré le métier d’enseignement, cumulent avec d’autres activités professionnelles capables de faire la promotion de la femme », a telle martelé.
Elle a par ailleurs invité la nouvelle ministre de l’action sociale à penser désormais aux femmes enseignantes, parce que selon elle, c’est inimaginable que l’État débloque des milliards sans que les femmes enseignantes de Matoto, ne soient associées.
Affaire à suivre !
Alhassane Fofana