Depuis des semaines, le 20h30 à la télévision nationale est le rendez-vous prisé pour les guinéens qui piaffent d’impatience de connaître ces ministres qui seront renvoyés du gouvernement.
Le président en privé et en public, a laissé entendre la nécessité d’un chambardement en perspective comme une nécessité impérieuse du rétablissement de la confiance entre sa gouvernance et le peuple Guinée.
Sans doute, le départ de l’actuel premier ministre amorphe et apathique s’impose à cet effet comme une nécessité, mais le Président peut encore bien surprendre désagréablement.
En attendant qu’il ne dévoile la sentence qu’il continue à mûrir au gré des calculs politiques et de l’équilibre ethnique, le bric-à-brac s’élargit notamment au sein de la communauté soussou à qui revient de droit le précieux sésame.
Ceux qui étaient donc aux aguets de cette nouvelle et qui nourrissent des ambitions folles, commencent à dérouler leurs stratégies pour être la grande surprise.
Des sages de la coordination de la basse-côte, sont mises à contribution. Ils sont guidés par des cadres qui établissent des critères taillés sur mesure. Des arguments subjectifs, hypothèquent le choix du prétendant le plus sérieux, natif de Forecariah.
Etant membre du bureau politique national du RPG qui s’interfère pour la première fois dans le choix en dictant la directive avec le portrait-robot du futur nommé, Kiridi Bangoura dont le nom est toujours revenu sur les lèvres, chaque fois que la situation s’est présentée ainsi, et qui semble être au carrefour des conditions posées de toute part, s’estimerait, cette fois-ci en pole position. Il l’a renforcerait tous les jours, par personnes interposées qui sont supposées avoir une once d’influence sur le grand décideur.
En intelligence avec le temps et les arguments qui disqualifieraient les natifs de Forécariah, le natif de Coyah, ministre secrétaire général à la présidence de la république, dans un contexte de choix basé sur le régionalisme pour un souci d’équilibre prôné par le patron de l’exécutif guinéen, peut lui aussi bien en rêver.
Surtout qu’avec Alpha Condé, précision importante, le rêve est permis pour ceux qu’on ne peut imaginer à ce niveau de responsabilité.
L’esprit du Président étant embrigadé par des guerres de positionnement avec des mélodies chimériques des gens qui n’apporteront aucune solution à la crise politico-économique du moment, mais qui se confinent dans un raisonnement politique épousé par leur patron.
Le bal d’opportunistes dans la cour du roi Pétaud s’intensifie, les guinéens observent et se régalent puis apprécieront au finish.
Samoura