Condamné pour avoir fait usage de faux lors de sa nomination à la fonction de commissaire à la Haute Autorité de la Communication (HAC), Joachim Baba Milimono a été libéré après avoir purgé la peine de six mois de prison.
Il décide de revenir au sein de l’institution et siéger en tant que membre. Pour lui, ces six mois de prison ne mettent pas fin à son mandat.
« Je dois vous rappeler que c’est un décret qui m’a mis à la HAC et que ce décret est encore en vigueur. Donc, en attendant qu’il y ait un décret de remplacement, je continue à être membre de la Haute Autorité de la Communication. Je ne suis remplaçable qu’en cas de violation de l’article 13 par rapport aux incompatibilités. Lorsqu’un des commissaires a fait cumule de fonctions et lorsqu’il y a conflit d’intérêts entre la fonction qu’il exerce avec les fonctions de membre de la HAC. Là, sa démission doit être constatée de manière automatique », a t-il expliqué dans son intervention ce vendredi chez nos confrères des Grandes Gueules.
Plus loin, il a pointé un doigt accusateur sur le ministre de la Justice qui, pour lui, n’a pas fait preuve d’impartialité dans le traitement de son dossier.
《J’ai été déçu de son attitude et de sa sortie à deux reprises à la télévision nationale concernant mon dossier. Je l’ai entendu dire que rien ne me sortirait de la maison centrale, si ce n’est un décret du président de la République. Vous avez tous suivi ça avec moi. C’est une déception pour un ministre de la Justice qui est censé être impartial》, a déploré Joachim Baba Millimono.
Le décret qui me nomme à la HAC, conclut-il, me confère un mandat de cinq ans non révocable
Marly Sall