L’appel à une journée ville morte du lundi 25 novembre par l’opposition républicaine a fait encore un mort et plusieurs blessés sur l’axe Hamdallaye-Bambéto-Cosa. La liste des morts suite aux manifestations de rues et villes mortes ne fait que s’allonger dans le camp des militants de l’opposition.
Face à cette nouvelle tragédie, le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), El Hadj Cellou Dalein Diallo s’est dit indigné. Il s’est exprimé ce mardi 26
novembre sur la mort de ce jeune d’une vingtaine d’années. C’était sur les ondes de la radio « Espace Fm ».
« Ce que je déplore, c’est qu’on a toujours tendance à mal situer la responsabilité. On a tendance à dire que ce sont les partis politiques qui envoient les enfants à la boucherie. Et que s’il ya des morts, c’est parce que des partis politiques organisent des manifestations. Je pense que ce n’est pas une responsabilité qu’on peut attribuer aux partis politiques. Rien ne peut justifier que les policiers et les gendarmes fassent usage de leurs armes à feu contre des citoyens désarmés. Même s’ils ont commis un acte illégal en jetant la pierre sur le policier ou en érigeant des barrages sur la route. Ce n’est pas légal, c’est la sécurité qui le fait. Mais est-ce qu’on n’a pas un autre moyen pour neutraliser ces jeunes sans faire usage des armes à feu », déplore M. Diallo
Le chef de file de l’opposition a tenu également à donner des explications sur les conditions de la mort de ce jeune garçon qui a été atteint au niveau de la poitrine : «Ce jeune n’a rien fait. Il était dans son télé-centre et il y’avait des jeunes qui passaient en jetant des pierres avec les policiers. Et là ils ont tiré dans cette direction et malheureusement la balle est arrivée juste au niveau de sa poitrine… ».
Adama Hawa Diallo