Youssouf Camara, membre de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg), et ancien conseiller du Conseil national de la transition (Cnt), a cru devoir se rallier aux voix qui s’élèvent de plus en plus contre la corruption au sein de notre administration. Vu que le mode de fonctionnement de cette administration prête le flanc à la critique. Seulement l’honorable député s’est gouré, en voulant hurler avec les loups, par la publication d’informations relatives aux droits de douane et au code NIF, qui sont complètement erronées.
«On dirait que certains prennent la parole uniquement pour démontrer qu’ils ont perdu une bonne occasion de se taire».
Cette assertion de Grégoire Lacroix sied bien à cette sortie de piste de M. Youssouf Camara de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg).
Cet ancien membre du Cnt, s’est en effet emmêlé les pinceaux à travers une déclaration sur la toile, dans laquelle il prend pour cible le directeur général de la douane, le général Toumany Sangaré. Youssouf Camara pointe du doigt ‘’une gestion opaque de l’institution douanière avec une main mise du général Sangaré sur toutes les poches de recettes.’’
Selon toujours notre accusateur, ‘’le code de facturation des taxes et autres frais douaniers qui coûtait moins de 100.000 fg sous Olga Siradine, ex-directrice générale, est aujourd’hui de 1 500 000 fg. Et que les conteneurs de 40 pieds qui se dédouanaient entre 25 à 30 millions seraient passés aujourd’hui à 150 voire 250 millions de francs’’.
Dans sa balourdise, Youssouf Camara déplore que ‘’malgré ces nombreuses majorations, la douane a du mal à s’en sortir, parce qu’il y a une mauvaise gestion de recette.’’
Tout en exigeant des audits de la direction générale de la douane, afin dit-il de ‘’tirer les choses au clair’’.
Malgré le respect qu’on lui doit, au regard de son rang, il faut dire que cet ancien conseiller n’a fait que proférer des inepties, dans sa déclaration.
Ceci s’apparente plutôt à la démarche d’un pêcheur en eau trouble dont le but est de faire croire à l’opinion que des vessies sont des lanternes.
Car c’est à partir du 1er mars 2016 que les droits et taxes ont connu une nette hausse. Une décision prise par le gouvernement guinéen, dans le souci d’améliorer les recettes douanières. Cela n’est donc pas la lubie d’un individu, encore moins celle du directeur général des douanes. A propos du code NIF, sa délivrance relève plutôt des impôts.
Contrairement à ces fausses idées reçues, et qu’il faut dissiper ici, la douane guinéenne est l’une des rares institutions qui s’en sort bien en termes de gestion. La preuve en est que la dernière mission du FMI, qui vient de séjourner dans nos murs, a dit toute sa satisfaction sur la performance enregistrée par nos gabelous.
A rappeler également qu’à l’issue de la réunion annuelle des douanes guinéennes qui s’est déroulée en janvier, sous la présidence du ministre du Budget, l’opinion avait été informée du volume des recettes mobilisées au titre de l’exercice écoulé, et qui se chiffrent à ‘’7.004,996 milliards de francs guinéens, dont 592,211 milliard francs guinéens de recettes de trésorerie. Quant aux recettes budgétaires, elles se sont chiffrées à 6.412,784 milliards de francs guinéens, sur une prévision de 6.207,735 milliards francs guinéens, suivant la loi de finances, rectificative. Soit un taux de réalisation globale de 103,30%.»
Un homme responsable, ça doit se garder de crier des vilenies. Surtout quand c’est sans fondement, et sans la moindre preuve.
Mamady Camara