« C’est en 2011 qu’Abdoulaye Bah est venu me trouver au Lycée Badroudine où j’étais censeur. Il est venu se confier à moi pour prendre un cours de Français, il venait à peine de finir les études en journalisme à l’université Gamal Abdel Nasser. Il fait un test et ce test a révélé qu’il est apte enseigner le cours de français, il a pris les classes de terminale et 12eme. Abdoulaye Bah enseignait bien ce cours aux élèves », se souvient Ibrahima Sory Dian Diallo, ami et collaborateur du défunt journaliste Abdoulaye Bah, qui ne tarit pas de souvenirs, après la pluie d’hommages de la presse et de la classe politique, rendus à cet homme de plume, il y a quelques jours.
Il retrace sa collaboration avec le jeune journaliste avant ses grands débuts dans la presse : « Et comme j’étais aussi journaliste, j’avais constaté que le taux horaire qui lui était confié était insuffisant, c’est 30 heures maximum, j’ai dit à Abdoulaye pourquoi tu ne vas pas t’essayer dans la presse ? j’avais vu qu’il a une bonne plume, et tout de suite il m’a prêté l’oreille. Du coup, il a foncé pour faire une proposition au journal ‘’l’observateur’’. Dans mon lycée, il travaillait avec un de ses amis Moustapha Camara qui est le jeune frère de Tibou Camara », narre-t-il.
Et de poursuivre en ces termes : « finalement, avec Abdoulaye Bah, la presse a pris le dessus sur l’enseignement, Il est revenu me voir pour me dire monsieur Diallo je veux rester définitivement dans la presse, parce que je ne peux plus concilier les deux à la fois. On s’est entendu, et ainsi donc Abdoulaye est parti dans la presse ».
Il conclut par cette anecdote : « Il m’a rencontré quelques temps plus tard, je lui ai demandé, Abdoulaye tu t’es marié ? Il m’a dit non, je lui ai exhorté à se marier et il me répondit qu’il a trouvé une femme qu’il aime et qui l’aime, on veut se marier, mais les parents s’opposent parce que je n’avais pas les moyens, j’étais très content de cette rencontre. Que son âme repose en paix » a-t-il prié.
Saidou Barry