Juste après celui de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) vient de mettre en place un nouveau bureau au sein de l’Institut Supérieur des Sciences et de l’Education de Guinée (ISSEG).
Composée de treize membres, cette nouvelle équipe aura à charge de défendre dorénavant les intérêts des enseignants de cette institution.
Engagé déjà dans un bras de fer avec le gouvernement guinéen autour de l’augmentation du salaire des enseignants, ce syndicat dirigé par le très célèbre Aboubacar Soumah, ne semble pas manquer de stratégie, pour, dit-il, faire fléchir le gouvernement guinéen face à ses revendications.
Avec cette méthode qui consiste désormais à installer des démembrements dans la totalité des institutions d’enseignement, le SLECG aurait de quoi ramener les autorités guinéennes à la raison à travers sa forte représentativité dans toutes les institutions d’enseignement du pays.
Son secrétaire général déçu du refus du nouveau gouvernement à rencontrer son syndicat, contrairement à ce qu’il avait promis à sa prise de fonction, Aboubacar Soumah n’exclut pas de déclencher une grève générale illimitée dès l’ouverture des classes
« Le gouvernement guinéen ne s’intéresse à quelqu’un que lorsqu’il y a chaleur. Et comme en ce moment il y a l’accalmie avec la fermeture des classes, il ne nous fait pas appel. Mais c’est lorsqu’il va constater des agitations à l’ouverture à notre niveau qu’il va essayer de nous appeler. Mais nous l’attendons », précise Aboubacar Soumah.
Ces installations qui coïncident avec les crises à répétition que connait notre pays, sont en train d’échapper au contrôle des autorités guinéennes.
Reste à savoir si l’équipe de Docteur Kassory Fofana reviendra à de meilleurs sentiments d’ici l’ouverture des classes.
Alhassane Fofana