L’inspecteur général du travail, Dr. Alya Camara, qui est par ailleurs le médiateur dans les négociations entre gouvernement et syndicats, a volontairement pris part à l’assemblée générale de l’inter-centrale CNTG-USTG élargie aux forces sociales de Guinée, ce vendredi 13 juillet.
L’homme qui a pris la parole devant l’assistance en cette période où le dialogue n’est plus à l’ordre du jour, s’est subitement vu hué et le micro retiré.
« …Je me suis fixé un objectif et une ligne de conduite de travail. Cette ligne, c’est d’être à équidistance entre les deux parties. J’ai décidé à titre personnel de venir participer pour la première fois à votre assemblée générale. Je suis venu pour faire passer un message. Ce message, c’est la Guinée. Je suis venu inviter l’inter-centrale CNTG-USTG et son équipe de négociation, de bien vouloir accepter de rejoindre la table des négociations », il n’en fallait pas plus pour que l’inspecteur général se voit désavoué et hué par les travailleurs et syndicats.
« Tant que les 8.000 GNF ne sont pas revenus, il n’y aura pas de négociations », lui a répondu le secrétaire général de la CNTG, Amadou Diallo qui lui a retiré le micro pour lever la séance.
Approché par des journalistes à sa sortie de la permanence de la bourse du travail, Dr. Alya Camara qui aurait certainement compris le message de ses hôtes, a déclaré avoir pris bonne note.
« …En pareille circonstance, en tant qu’animateur principal du dialogue social, je ne dois pas rompre le dialogue quelle que soit la situation… J’ai pris bonne note de tout ce qui a été dit et je vais rendre compte à qui de droit », a réagi le médiateur dans le dialogue.
Il faut rappeler que le fil du dialogue entre le gouvernement et le syndicat est rompu depuis le 08 juillet dernier.
Mamadou Sagnane